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Macky Sall : « L’éducation et la formation doivent rester au cœur des politiques publiques »

La question de l’éducation et de la formation doit demeurer «un impératif de premier ordre» et garder sa place «au cœur des politiques publiques», a soutenu, mardi à Dakar, le chef de l’Etat, Macky Sall.

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«Au delà des convenances, la question est en effet cruciale parce qu’elle engage le devenir de notre continent à l’heure ou le savoir et le savoir-faire détermine plus que jamais le progrès du peuple», a-t-il déclaré.

Macky Sall présidait la cérémonie officielle d’ouverture d’un Sommet dédié à la «revitalisation de l’enseignement supérieur pour le développement de l’Afrique».

«L’éducation et la formation unis forment le socle le plus durable pour associer les bases du développement et du bien-être du peuple», a-t-il soutenu en présence de la présidente de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma.

L’Afrique peut compter sur une population jeune mais le continent doit aussi «faire face au défi de la paix, de la sécurité et du développement», a fait valoir le président de la République.

Selon Macky Sall, le continent a toutefois les moyens de construire son développement en misant sur les métiers du savoir et du savoir-faire, ainsi que sur l’appropriation de la science et de la technologie.

Il a fait observer qu’en dépit des «progrès appréciables déjà réalisés», les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) liés à l’éducation pour tous (EPT) ne seront pas atteints par la majorité des pays africains.

De plus, a rappelé le président Sall, «l’accès à l’enseignement supérieur en Afrique subsaharienne n’est que de 7% alors qu’il est de 16% en Occident pour une moyenne mondiale de 29%». Aussi convient-il selon lui d’engager «sans tarder des transformations que requiert l’urgence de la situation».

Or, de l’avis du chef de l’Etat sénégalais, »en Afrique plus qu’ailleurs, l’enseignement supérieur est confronté à des questions récurrentes telles que l’accroissement exponentielle de la demande, le contenu des enseignements, le déficit en infrastructures et en ressources humaines, la gouvernance et le financement de l’éducation».

«C’est là en substance que se trouve la problématique fondamentale à résoudre dans une approche inclusive prenant en compte tous les aspects de la question», a souligné Macky Sall.

Cela dit, la conduite des réformes universitaires n’est «pas aisé» en ce qu’elle remet en cause «des certitudes et des pratiques bien établies». D’où la nécessité d’une «démarche concertée», d’une «pédagogie du dialogue et du partenariat», a indiqué le président de la République.

La présidente du conseil d’administration de Trust Afrique, coorganisateur du Sommet, Aissatou Bah Diallo, et celle de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini Zuma, ont de leur côté tour à tour plaidé pour l’édification d’un espace africain d’enseignement supérieur et de la recherche.

«Nous pouvons y arriver par l’échange d’expériences, la mutualisation des moyens, la vulgarisation des meilleures pratiques et la mise en place de centres d’excellence en Afrique pour la formation de ressources humaines mobiles» à travers le continent, a dit Mme Zuma.

«Il s’agit en somme de faire communiquer les systèmes nationaux au-delà des barrières linguistiques», a-t-elle ajouté.

Pour l’UA, «l’année 2015 semble tout à fait indiquée pour amorcer cet élan d’autant plus que cette année coïncide avec la fin de la deuxième décennie de l’UA pour l’éducation et l’évaluation des OMD», a-t-elle relevé.
ADL/BK

APS

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