Des partis politiques exigent des autorités de la transition le retour à l’ordre constitutionnel d’ici la fin du premier trimestre 2025. Il l’ont exprimé hier (22.1.2025) dans une déclaration.
Dans le document rendu public hier, les partis signataires préviennent d’user de tous les moyens légaux pour l’obtention de ce retour à l’ordre constitutionnel.
Selon la dizaine des partis signataires de cette déclaration dont YELEMA, il est temps pour le pays de sortir de cette phase transitoire. Pour Hamidou Doumbia, membre du parti YELEMA, à près de 5 ans de transition, les autorités doivent faire place à un gouvernement démocratiquement élu.
« Depuis la dernière fois où le ministre de l’administration territoriale nous a parlé de léger report, jusqu’à présent, on n’a pas de chronogramme clair », indique l’acteur politique. Avant d’ajouter « On ne sait pas quand est-ce que la transition prendra fin ? Donc, il est évident, nous, en tant qu’acteurs politiques, qu’on puisse revendiquer le retour à l’ordre constitutionnel », Selon Hamidou Doumbia, le collectif des partis signataires de la déclaration « demande un chronogramme électoral pour les trois prochains mois de l’année 2025 ». Ce qui est tout à fait faisable », selon le secrétaire politique de Yèlèma. Et Hamidou Doumbia de conclure « On doit travailler à ce que les élections se tiennent en 2025, si elles n’arrivent pas à le faire ça serait un échec », ajoute cet acteur.
Les conditions non-favorables
Certains partis politiques ne sont pas de cet avis. Selon Mahamadou Doucouré du parti Front Uni pour la Sauvegarde de l’Intégrité du Mali, FUSI-Mali, la tenue des élections n’est pas une priorité.
« C’est hasardeux de parler d’élections à l’heure actuelle. L’élection, ce n’est pas une fin en soi, ça se prépare. Aller tout de suite, ce serait revenir à la case de départ. Il faut qu’on se donne le temps qu’il faut pour pacifier le pays », argumente-t-il. Pour le responsable de ce parti proche des autorités de la transition, « C’est la réalité du terrain qui peut permettre de dire que les conditions sont favorables ou pas favorables ».
Initialement prévues pour février 2022, les élections ont été plusieurs fois reportées par les autorités de la transition. Le dernier report date de septembre 2023 où le ministre de l’administration territoriale a annoncé « un léger report, pour des raisons techniques ».