Pris en flagrant délit de collusion avec des individus sans foi ni loi qui sèment la terreur et la désolation au centre du Mali et qui se préparaient à perpétrer des attentats à Bamako afin de faire évader leurs complices de la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako, leur avocat, Me Hassane Barry, qui a été interpellé pour les besoins de l’enquête, veut aujourd’hui s’attribuer le bon rôle dans cette affaire en manipulant l’opinion publique nationale.
En effet, depuis qu’il a recouvré sa liberté après trois jours passés dans les couloirs du pôle judiciaire de la Sécurité d’Etat, les services de renseignement du Mali, il ne cesse de violer le secret de l’instruction en faisant des sorties intempestives sur certaines chaînes de télévision de la place. Force est de constater qu’il est résolument dans la communication. Comment peut-il en être autrement si on sait que son image a pris un sacré coup depuis la révélation de cette affaire ?
Ce qu’on peut dire et qu’il ignore peut-être, c’est que la Cour est suffisamment informée de ses petits jeux mercantilistes avec les criminels. Les Maliens sont loin d’être dupes et ont droit à l’information, à de l’information vraie dans cette histoire. C’est dire qu’aucune tentative de manipulation de l’information ne passera. Fort heureusement que notre avocat a commis l’erreur de parler au lieu de se taire comme le recommande si bien la tradition.
En voulant coûte que coûte se blanchir par presse interposée, qu’est-ce qu’il se reproche concrètement ? La réponse à cette question a été donnée par Barry lui-même.
Quelle est sa situation judiciaire réelle aujourd’hui ?
Lors de son interview, il fera savoir au journaliste de la chaîne Africable : « Je ne suis pas sous contrôle judiciaire ». Cette déclaration battue en brèche par une source judiciaire qui affirme que « Maître Hassane Barry est bel et bien sous contrôle judiciaire ». Il a été libéré sur demande de l’Ordre des Avocats du Mali, mais son passeport et d’autres documents de voyage ont été confisqués par la justice. La même source nous indique que les auditions des deux terroristes arrêtés à Bamako sont en cours. Tout en ajoutant que c’est à la suite de ces auditions que Me Hassane Barry sera entendu par le juge instructeur. C’est dire donc que bien qu’étant en liberté, Me Hassane Barry est sous contrôle judiciaire. Et cette affaire suit son cours.
Qu’en est-il de ses relations avec les deux terroristes arrêtés à Bamako et qui sont-ils réellement ?
L’un des terroristes, le plus dangereux, est l’assassin des chefs de villages de Hombori et Boulkessi. Ousmane Hama Diallo ou Ousmane Hama Bah faisait l’objet de suivi depuis quelques temps. Membre du Mnla au temps de la crise sécuritaire au Nord, il a fini par rejoindre les groupes terroristes pour s’occuper des cas d’assassinats ciblés. C’est lui qui est venu directement de Boulkessi d’où il est originaire. Il est impliqué dans les affaires d’assassinats, d’enlèvements des chefs de villages de Hombori et Boulkessi. Ils sont aussi impliqués dans l’assassinat des notabilités. Le jeune Ousmane Hama Diallo fait aussi partie des commandos qui ont enlevé des notabilités et les ont égorgées.
Quant au 2ème terroriste qui vit à Bamako, il a été engagé en amont. Une sorte de tête de pont qui tient une boutique dans la capitale.
Ce sont ces deux qui ont été envoyés en mission chez l’avocat, Me Hassane Barry par leur chef Jafar Dicko. Leur mission, commettre Me Hassane Barry pour défendre trois dangereux terroristes en prison, les parents de Jafar Dicko. Il est donc devenu l’avocat des terroristes.
Il a été commis par qui ? Peut-il dire publiquement qui l’a commis ? Est-ce qu’il connaissait par essence ces terroristes ?
Ce qui est sûr, les deux terroristes arrêtés à Bamako ne sont ni des parents proches à lui, ni ses amis. Ils sont tous deux dans le crime organisé. Raison pour laquelle ils étaient dans le viseur des enquêteurs de la Sécurité d’Etat. Et contrairement aux allégations de Me Barry, ils ont été pris en plein marché devant des vendeurs de motos qui leur ont d’ailleurs vendu deux motos à raison de 525.000 FCFA l’unité.
Ces mêmes individus devaient recevoir une arme collective à Bamako. C’est un monsieur qui devait leur livrer cette arme. Donc Me Hassane Barry ne peut pas apporter la preuve qu’il est ami avec ces deux dangereux terroristes.
De source judiciaire, ce sont eux qui ont remis la somme de trois millions de FCFA à Me Hassane Barry contre un reçu dûment signé par l’avocat. L’autre terroriste basé à Bamako aurait confié aux enquêteurs qu’il est le principal revendeur des animaux volés dans le secteur de Douentza. Il est aussi le responsable de l’enlèvement et de l’exécution des responsables du Gatia. Des enquêtes seraient en cours pour confondre cet avocat qui a occupé de hautes responsabilités den République du Mali.
Concernant sa prétendue mission auprès de Amadou Kouffa
Comment peut-on lui confier les négociations avec le terroriste ? A-t-il bénéficié du soutien financier de l’actuel Premier ministre Boubou Cissé pour les besoins de la cause ? Pourquoi n’a-t-on pas mis l’ancien directeur général adjoint de la Sécurité d’Etat, le général Ismaïla Cissé, spécialiste dans ce genre d’affaire ?
Autant de questionnements qui prouvent que Me Hassane Barry est en train de surfer sur cette affaire pour pouvoir rebondir à nouveau. Est-il besoin de rappeler que cet avocat de tous les terroristes est en perte de vitesse.
Relations Sécurité d’Etat- Sécurité militaire
Il n’a jamais été question de négocier avec Amadou Kouffa. Raison pour laquelle le service que dirige le Général Moussa Diawara a eu raison de ne pas collaborer avec Me Barry et consorts. Quant aux renseignements militaires, sa vocation est d’obtenir des renseignements opérationnels par les FAMa.
Pourquoi vouloir opposer aussi le corps des magistrats à la SE ?
La Direction générale de la Sécurité d’Etat plus connue sous l’appellation SE a toujours travaillé en étroite collaboration et en parfaite intelligence avec les magistrats. Surtout qu’en cette période de crise multidimensionnelle, la juridiciarisation des affaires est toujours difficile. Le rassemblement des preuves en la matière est compliqué. La SE est là pour faire ce travail. C’est dire qu’entre la SE et les renseignements militaires, il n’y a aucun problème. Il en est de même pour le corps des magistrats. C’est la complémentarité en un mot. La SE joue dans l’intérêt du peuple malien.
Me Hassane Barry, un nostalgique
Me Barry n’a pas été habilité à négocier avec Kouffa. Il s’est autoproclamé. Qui l’a sollicité ? L’enfant de Diagassabougou est un nostalgique de l’ancien régime dictatorial. Me Barry parle de Amadou Kouffa avec admiration. Sa seule motivation, c’est l’autopromotion.
Les confessions des deux terroristes
Les deux jeunes sont formels. « Me Hassane Barry connaît la nature criminelle de nos activités et l’origine criminelle de l’argent qui lui a été donné. Il savait bel et bien qu’on était à Bamako pour l’achat d’armes, de motos et casques avec caméras incorporées et des équipements qui leur servent à tourner des vidéos hollywoodiennes ». Toutes choses qui établissent clairement la nature des relations que Me Barry entretient avec ces terroristes.
Birama FALL
Le Prétoire