La mairie de Kalabancoro a abrité la cérémonie de clôture du programme d’Enda Tiers monde « son choix à elle » et ses partenaires ; à savoir Kinderpostzegels Néerlandaise et le Royaume des Pays Bas. C’était en présence du Maire de la Commune, Tiécoura Amadoun Diarra et ses conseillers,  le directeur exécutif d’Enda Tiers monde ; les notabilités des douze villages, le sous-préfet, le D CAP, les établissements scolaires, les leaders des clubs des filles ; des groupements de femmes et de nombreuses familles, le jeudi 30 janvier 2020 dans l’enceinte de la mairie.

Le mariage précoce pose encore de nombreux problèmes dans nos campagnes et mêmes dans les quartiers environnants de la capitale. La plupart  de parents des jeunes filles de ces quartiers ignorent encore les conséquences du mariage précoce et ce qui  incite ces jeunes Enfants à  abandonner l’école très  trop dès leurs jeunes âges. C’est pourquoi le choix de cette commune n’a pas été fortuite par l’ONG Enda Tiers monde et ses partenaires. Face à la recrudescence du phénomène dans cette zone, l’ONG, ses partenaires, la mairie, les établissements scolaires ont lancé une vaste campagne de sensibilisation dans les 12 villages de la commune.  Selon le maire Tiécoura Amadoun Diarra, dans 11 secteurs des comités de sauvegardes des jeunes filles et contre le travail des enfants ont été implantés. Il a fait savoir que dans les 12 villages de Kalambancoro, dans le cadre du programme « son choix à elle » un comité de protection fut implanté lequel a pu former les chefs de villages, les chefs coutumiers, les parents d’élèves afin de laisser aller loin les jeunes filles dans leurs études. Selon le maire, le projet a porté fruit car partout dans les villages, les parents ont demandé la pérennisation du projet. Le 5^ème adjoint au maire, pour  appuyer les propos du maire à témoigner qu’avant l’arrivée du projet, les agents de la mairie recevaient des attestations d’engagement que les consentants amenaient et la mairie ne pouvait pas refuser. Elle a fait savoir  qu’aujourd’hui, tous les agents ont compris beaucoup de chose avec ce programme « son choix à elle » d’Enda Tiers monde. Le 5^ème adjoint au maire a rappelé que la Commune de Kalabancoro est composée de villages bambaras où  les mœurs et coutumes sont encore là et qu’il n’est pas facile de faire changer les mentalités. Pour sa part, le D CAP va renchérir en indiquant, qu’ils  étaient effectivement confrontés aux mariages précoces, au manque d’actes de naissance, aux problèmes de menstrues qui souvent font abandonner les jeunes filles l’école très trop. Selon lui, c’est ce programme  qui a pu leur procurer des cotons hygiéniques  et les a permis de récupérer des filles déscolarisées. Il a salué le projet et a demandé de l’étendre dans d’autres communes  telles que, le Mandé et Dogodouman. Selon Madame Maïga de la  D CAP, les 3 ans de partenariat avec le projet ont pu leur permettre d’installer des clubs de filles dans les établissements, chose qui a pu diminuer de 80% les problèmes chez les jeunes. Elles été formées en santé reproductive aussi bien que leurs maîtres. Ainsi,  70 enseignants ont pu bénéficier d’une formation sur la santé sexuelle, des mères conseillères ont été dotées à leurs niveaux de cotons hygiéniques. Selon madame  Maïga, avant l’arrivée du projet, 40% des filles s’abstenaient. Elle dira qu’avec la sensibilisation, 155 jeunes filles ont fait leur retour dans les classes. Pour elle, il faut continuer la sensibilisation, soutenir psychologiquement les filles victimes, sensibiliser les parents de l’importance des contraceptifs ; augmenter le budget des clubs ; étendre le projet dans les communes rurales de Kalabancoro. La cérémonie a été à agrémentée par des sketchs sur les droits des Enfants, des scènes de sensibilisations de la part des élèves de différents établissements ( Kalabancoro, Sirakoro Nèrèkoro) et des remises de diplômes à Madame Diallo Andréa Traoré, chef du projet et son équipe. Le représentant d’Enda Tiers Monde, Zoumana Coulibaly a dit  oui à la scolarisation des filles et a insisté sur l’éducation des filles.

Fakara Faïnké

Source: Le Républicain