À l’appel du Président de la République secoué par la sortie du peuple le 5 Avril dernier, plusieurs formations politiques ont répondu favorables. Ils ont constaté IBK dépassé par le cours des évènements qui se succèdent pires les uns que les autres. Alors au-delà de toute considération politique, l’esprit Républicain s’y impose face à l’urgence de sauver un pays qui se dirige vers le chaos.
IBK débarrassé du plus grand mal qui le rongeait et bouffait le Mali à petit feu, son ex Premier ministre, son geste ‘’ rassembleur’’ remet le compteur de la réconciliation autour du Mali en marche. Un gouvernement de mission étant proposé, le camp d’en face n’y pose pas de problème. Folle amoureuse du bien être de ce pays, une bonne partie des formations de l’opposition politique propose au Président de la République leur vision pour remettre le Mali sur les rails, ensuite s’atteler à booster son développement. C’est ainsi qu’un document dit accord politique sanctionné par une feuille de route a été remis au Président de la République après plusieurs jours de réflexions entre FSD/ COFOP/ EPM en vue de s’accorder les violons politiquement.
Le contenu aussi limpide comme l’eau de roche se bute à des mauvaises interprétations d’hommes et de femmes qui, depuis plus de 5 ans, induisent le Président de la République en erreur. À chaque fois que le pays est menacé dans son existence, ils faisaient croire au chef que tout va bien et qu’ils maitrisent la situation. C’est le résultat de cette hypocrisie que le peuple vit à l’instant. Rien ne va.
IBK va-t-il tomber dans le même piège cette fois-ci ? Je dirai non car il a compris les choses et le fait d’éviter de justesse la victoire de la rue sur son pouvoir et bénéficier juste après de la caution d’une bonne partie du peuple à l’accompagner dans sa mission si exaltante est une chance pour lui.
‘’Accord politique et feuille de route contraignants’’ ; ‘’ l’opposition veut contraindre IBK à aller vers une transition’’… ils semblent plus être dans une posture de chercher à préserver leurs propres intérêts que de contribuer à l’élan patriotique engagé pour sauver IBK et la République. Car si IBK s’entend avec l’opposition, ils n’auront plus où s’abreuver.
Il est dommage de constater que ce document confidentiel et la lettre de transmission en date du 26 avril se retrouvent sur la toile mondiale (l’internet). Cela ne doit surprendre aussi les esprits avertis. Cette stratégie est le sport favori des hommes de mauvaise foi qui ont envouté le Président de la République. Ils sont hostiles à tout remède permettant à IBK de retrouver sa lucidité et avec le peuple et ensemble, main dans la main, s’attaquer aux maux de la Nation.
Le FSD et la COFOD n’ont exprimé dans le document que le diagnostic et le traitement voulus par une bonne partie de la classe politique et la société civile. Lorsque ces deux formations politiques donnent comme priorité le dialogue inclusif national, quoi de plus urgent que cela en ce moment si difficile que traverse le pays avec l’éclatement du peuple en plusieurs entités qui s’affrontent pour des desseins inavoués et au même moment la République brûle.
Le diagnostic est pertinent et les propositions de sortie de crise sont rationnelles. Mais l’opposition a laissé le soin au Président de la République d’apporter aussi ses retouches s’il y en a. Raison pour laquelle le document (accord politique et feuille de route) envoyé n’est pas signé.
La balle est maintenant dans le camp d’IBK. À lui le choix de se sauver et sauver la République en s’entendant avec l’opposition. Le cas échéant présage de mauvaises nouvelles pour son second quinquennat. Qu’Allah nous éloigne d’un autre soulèvement.
Kèlètigui Danioko
Le Pays