Ces quatre dernières années ont été pleines d’espoir à l’Institut Nationale de Prévoyance Sociale (INPS).
Cette juxtaposition naturelle du passé et du présent au sein de la structure a amener son Directeur Général, Bréhima Noumoussa Diallo, à consolider et à améliorer, constamment, les acquis en termes de prestations et de qualité de service rendu pour une meilleure protection sociale des assurés sociaux de l’Institut et l’apport d’assistance aux employeurs pour la survie et le développement de leurs entreprises. Ce qui permettra à l’INPS d’entamer l’avenir avec sérénité.
Pour rappel, l’INPS est un Établissement Public à caractère Administratif (EPA) chargé de la mise en œuvre du système de sécurité sociale des salariés relevant du Code du travail malien.
Depuis l’accession de notre pays à la souveraineté internationale, le système malien de prévoyance sociale institué en faveur des travailleurs salariés comprend : le régime de prestations familiales pour les branches « famille » et « maternité » ; le régime de réparation et de prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles pour la branche «risques professionnels » ; le régime d’assurance vieillesse, invalidité et décès pour les branches « vieillesse », « Invalidité » et « décès » ; le régime d’assurance maladie obligatoire pour la branche « maladie (soins préventifs et curatifs) ». Mieux, les régimes sont complétés par une action sanitaire et sociale.
À tout seigneur, tout honneur
Plus de cinquante ans d’activités au Mali, l’INPS a pour missions essentielles de recouvrer les cotisations sociales assises sur les salaires des travailleurs et les revenus des non salariés; de payer les différentes prestations prévues par le Code de Prévoyance Sociale au titre des prestations familiales, des accidents de travail et des maladies professionnelles, et de l’assurance vieillesse invalidité et allocation de survivants.
S’agissant des cotisations, elles sont assises sur l’ensemble des rémunérations, salaires ou gains perçus par les travailleurs des secteurs privés et parapublics.
Pendant ce temps, les taux de cotisations sont fixés ainsi qu’il suit : ATMP : 1 à 4% (employeur) ; la Retraite : 7% dont 3,6% à la charge du salarié et 3,4% à la charge de l’employeur ; l’Invalidité – allocation de survivant : 2% (employeur) ; les Prestations Familiales : 8% (employeur); et l’Assurance Maladie Obligatoire : 6,56% dont 3,50% à la charge de l’employeur et 3,06 à la charge d salarié. Ce n’est pas tout. Loin s’en faut.
Même le régime des Prestations Familiales prescrit des séries de prestations. Il s’agit des prestations en nature de l’action sanitaire et sociale ; la prime de premier établissement ; l’aide à la mère sous forme d’allocations prénatales ; l’aide aux nourrissons sous forme d’allocation de maternité ; les indemnités journalières des femmes salariées en congé de maternité; les allocations familiales et le congé de naissance.
Aux grand maux, les grands remèdes
Décidemment, l’Institut national de prévoyance social a fait du chemin. Mais aussi, mérité ses galons. D’où les sollicitations, sans cesse, des demandeurs de l’assurance sociale.
Ceux qui pariaient, il y a peu, sur l’échec du rayonnement de l’INPS, doivent encore attendre. Car, cette structure ne s’est mieux comportée que ces 4 dernières années qui ont été marquées par des faits majeurs. Notamment, la poursuite de la mise à jour des comptes cotisants; la mise en œuvre de l’Assurance Maladie Obligatoire et la poursuite de la relecture des textes de l’INPS.
Au Mali, l’INPS demeure l’Instrument de protection sociale des travailleurs du secteur privé et assimilé. Depuis, le service réaffirme son engagement à aller partout où il y a un travailleur pour assurer sa protection.
Pour cette raison, en 2014 la Direction de l’Institut national de prévoyance social s’est assurée que tous les travailleurs sont inscrits à l’INPS et à la CANAM. Avant d’être certaine que les procédures de prestations, de déclaration nominative des salaires sont connues des usagers. Mieux, que les prestations dues sont normalement liquidées et payées. De même que les cotisations sociales dues par les employeurs sont déclarées et payées.
Compte tenu de ces missions de service public ; de l’évolution naturelle de son environnement et des attentes de ses usagers, l’INPS s’est ajusté perpétuellement en vue d’atteindre la performance dans la poursuite des objectifs qui lui sont fixés par les autorités compétentes du pays.
Selon les données, l’étendue de ce système couvre les branches de la famille, des accidents du travail et maladies professionnelles puis de la retraite accompagnée par une action sanitaire et sociale.
Dans cette dynamique, l’INPS gère le Régime d’Assurance Volontaire au profit des non salariés ; les Conventions et Accords de Sécurité Sociale conclus entre le Mali et d’autres pays. Également, l’INPS est Gestionnaire Délégué du Régime d’Assurance Maladie Obligatoire (AMO). C’est pour cette raison que dans le cadre de la gestion déléguée de l’AMO, l’INPS a procédé, depuis 2014, à la pré-immatriculation des salariés et des retraités ; aux traitements des feuilles de soin et aux paiements des prestataires de soins auprès des structures conventionnées.
Bien plus, pour apporter l’amélioration souhaitée au fonctionnement actuel de l’INPS, des mesures ont été mises en œuvre. Il s’agit, entre autres, du recrutement de nouveaux agents pour combler le déficit organique constaté dans tous les domaines d’activités ; l’extension du réseau informatique à tous les bureaux correspondant ; l’ouverture de bureaux correspondants au niveau locale dans les régions et la construction de locaux sur des terrains acquis à cet effet.
Mieux, des campagnes d’information et de sensibilisation ont été multipliées à l’endroit des usagers, afin qu’ils s’approprient la législation et les procédures.
Aussi, dans le cadre de l’amélioration continue de sa gestion en parfaite harmonie avec son plan stratégique 2013-2017, l’INPS a joué un rôle important dans le développement social et économique du pays. D’où le renforcement de la couverture sociale et l’amélioration de la qualité des services des usagers.
Pour le Directeur général de l’INPS, M. Bréhima Noumoussa Diallo, les activités projetées ne sont pas insurmontables mais exigent de la part de tous les travailleurs de l’Institut le don de soi et le travail bien accompli. Et le DG de poursuivre : « Les activités réalisées dans le domaine de la couverture sociale par toutes les parties prenantes au niveau national prouvent à suffisance que l’on peut relever le défi de la sécurité sociale au Mali. Il est donc important et stratégique que nous soyons solidaires pour améliorer la qualité de notre cadre de vie ».
En attendant, le DG reste persuadé que l’INPS continuera sur sa lancée pour l’application des textes législatifs et réglementaires sur le régime de l’INPS et l’AMO.
Jean Pierre James