Monsieur le Président, la bonne gouvernance est tributaire du bon fonctionnement des institutions, de l’application des règles de la démocratie et de l’État de droit, de l’égalité de traitement des citoyens et des usagers de l’administration.
Monsieur le Président, la paix et la sécurité sont des préalables au développement économique et social de tout pays.
Cette sécurité des personnes et des biens est de la responsabilité première de vous et de votre gouvernement.
Dans un pays en crise comme le Mali, les échanges et les propositions sont indispensables.
Monsieur le Président, je viens à travers cette lettre vous faire des propositions concrètes.
Sur le plan de la sécurité, il nous faut d’abord reconnaître que le soldat malien est le plus brave.
Le peuple malien chante partout et à tout temps le soutien aux forces armées maliennes.
Le peuple malien aime ses forces armées
Monsieur le Président, la majorité de nos forces armées est en dehors des casernes et aussi en location.
Alors, il faut en place des marches de soutien aux forces armées des actions psychologiques qui permettront de remonter le morale de nos militaires et de leurs familles.
Il s’agit juste comme l’AMO (assurance maladie obligatoire) d’attribuer tous les logements sociaux des cinq années prochaines à toutes les forces armées maliennes, mais seulement dans l’esprit du vrai logement social.
Monsieur le Président, les logements sociaux ont perdu leur sens au Mali.
Pour cette circonstance je propose la construction des cinq années de logements sociaux au profit de nos forces armées par le génie militaire.
La terre appartient à l’État et si l’État évitait les spécialistes des surfacturations les logements sociaux reviendront moins chers à ceux qui nous permettent de dormir chez nous.
Alors au-lieu de marcher pour soutenir notre armée, je propose à vous et à tous les maliens d’accepter l’octroi de tous les logements sociaux des cinq années à venir à nos FAMAS pour amoindrir les soucis de nos braves soldats etde leurs familles.
Surtout que les logements sociaux au Mali ne sont plus attribués aux nécessiteux.
Monsieur le Président,
Sur le plan de la justice vous avez donné carte blanche au garde des sceaux.
Est ce que cette carte restera toute blanche à côté de ces encres indélébiles comme lesecret défense et l’immunité.
Le malien aspire à une bonne justice, mais nous constatons un petit sondage sur les réseaux sociaux, mais je suis certain que la justice malienne ne cédera pas à la pression de quelques individus qui se reprochent beaucoup de choses.
Nous soutenons et nous souviendrons la justice dans sa lutte contre la corruption et l’impunité et nous constituons aussi une équipe de veille contre une justice sélective.
Monsieur le Président,
Sur le plan du désenclavement il est indispensable de contribuer à la sauvegarde de la zone aéroportuaire.
Sur les 7194 hectares de la zone aéroportuaire, 1534 hectares sont morcelés au su et au vu des autorités et même avec la complicité de beaucoup de responsables.
Je félicite de passage l’actuel Ministre des domaines.
Monsieur le Président, permettez moi de vous poser quelques questions :
1: Est ce que votre gouvernement Ba les moyens de construire un nouvel aéroport ?
2: Combien coûtera un nouvel aéroport sur le budget national ?
3: Avez-vous un espace disponible pour un nouvel aéroport ?
Si le gouvernement n’a pas les moyens de construire un nouvel aéroport je vous propose de faire la clôture intégrale des 7194 hectares.
Notre budget pourra financièrement supporter cette clôture au lieu d’un nouvel aéroport.
La clôture permettra à votre gouvernement de résoudre le problème et chaque malien sachant bien qu’il est dans la zone aéroportuaire contribuera automatiquement à la sauvegarde de la zone.
Dans ce domaine aéroportuaire, les sanctions doivent rapidement tomber contre les coupables et leurs complices que nous connaissons tous dans l’administration et qui détiennent des centaines de notifications.
Monsieur le Président,
Sur le plan du dialogue national inclusif en cours les négociations avec Iyad Agaly et Amadou Koufa doivent faire l’objet d’un dialogue franc et sincère tout en mettant à table et en débat entre maliens leurs suggestions et leurs idées.
Si nous discutons avec des maliens et des amis qui occupent une partie du territoire sans nous, il ne doit pas être un tabou pour le Mali de discuter avec d’autres maliens qui ont des idées à débattre.
Monsieur le Président, le président français Emmanuel Macron a demandé des clarifications et des formalisations sur les condtions de l’intervention des forces étrangères au sahel.
Je souhaite que les propositions de clarifications soient rapidement soumisesà l’Assemblée nationale du Mali et aussi au dialogue national inclusif.
Pour terminer Monsieur le Président je propose que nos présidents d’institutions soit beaucoup plus proches du peuple.
Pendant ces dernières six années, j’ai remarqué des missions très budgétivores des Présidents de nos institutions en dehors du Mali, mais jamais une mission officielle dans une région du Mali.
Bamako, le 05 décembre 2019
Honorable BAFOTIGUI DIALLO