Macron veut ignorer que la France n’est pas au Mali ou au sahel pour beneficier des bénédictions ou pour essuyer une quelconque dette à l’égard des Etats.
L’intérêt de la présence Francaise dans le sahel est double.
Il est économique, mais aussi géostratégique.
En un mot la France est présente pour marquer son territoire , pour préserver ses acquis et pour contrôler les ressources dont les territoires regorgent.
C’est un gage pour elle, pour les générations actuelles mais celles du futur.
En matiere de développement, surtout dans le cadre de la coopération, il arrive que l’on paye plus cher pour avoir peu dans le court terme avec la certitude de gagner toujours.
C’est aussi une stratégie qui ne vise pas les résultats immédiats mais dans le long terme.
La présence française au sahel se justifie par ce postulat.
– A qui profite donc la présence Française dans le sahel ?
– Quel est le but du jeu de Macron ?
︎Macron est suffisamment informé de l’incapacité opérationnelle, à l’heure actuelle, des armées nationales à combattre le terrorisme dans cette partie d’Afrique.
︎Les chefs d’Etats ne peuvent pas imposer une ligne de conduite à leur citoyens face à la France et cela au nom de la liberté d’expression et d’opinion.
︎Macron sait aussi que pour les populations Africaines, leurs chefs d’Etat sont au service de la France.
Ceci est une croyance généralisée chez nombreux africains intellectuels ou pas.
︎Militairement celui qui contrôle le Sahel , est indispensable dans le jeu de la coopération multilatérale avec l’Afrique subsaharienne.
Et la France a compris cela.
La France n’ira pas du sahel malgré le désaveu dont elle est victime et par cette « invitation pour des clarifications » , Macron surfe sur la vague en vue de renouveler la légitimité de la présence française au sahel et de garantir bien d’autres avantages.
Paradoxalement ,c’est aussi un cadre les chefs d’États pourront aussi se servir de cette rencontre comme celle de la dernière chance pour mettre la France devant sa responsabilité historique et politique .
Le chef d’État français vient d’ouvrir ainsi un declic pour le rétablissement de la dignité des peuples africains du sahel.
Quid aux dirigeants de saisir l’occasion en surfant aussi sur la vague.
L’œil de Bassirou