La touriste sud-coréenne, prise en otage et libérée la semaine dernière au Burkina Faso par un commando de forces spéciales françaises, est arrivée mardi 14 mai après-midi à Séoul. L’ex-otage, nommée Jang et âgée d’une quarantaine d’années, est « en bonne santé » mais « a besoin de soutien psychologique », a précisé le ministère sud-coréen des Affaires étrangères. Une partie de l’opinion critique son voyage dans une zone dont l’accès était fortement déconseillé par les autorités sud-coréennes.
De notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Dès son arrivée à l’aéroport d’Incheon, Jang, l’otage libérée, a été interrogée par les services secrets sud-coréens. Un interrogatoire destiné à obtenir des informations pouvant aider la lutte antiterroriste, a expliqué le ministère des Affaires étrangères.
Selon la presse coréenne, Jang est une simple touriste partie faire le tour du monde, il y a 18 mois. Elle s’était rendue au Maroc en janvier et avait ensuite visité la Mauritanie, le Sénégal, le Mali et le Burkina Faso.
Elle voyageait en compagnie de la touriste américaine qui a été prise en otage avec elledans le bus qui les emmenait au Bénin.
Critiques
L’opinion publique sud-coréenne se montre plutôt sévère envers Jang, et lui reproche de s’être rendue dans des zones dangereuses, et que les autorités coréennes recommandent d’éviter. Certains internautes ont critiqué le fait que ses frais de rapatriement et d’hospitalisation étaient payés par le gouvernement.
Celui-ci a donc précisé que la touriste paierait bien ses factures, si elle en avait les moyens. Lundi, Séoul a aussi relevé d’un cran son niveau d’alerte concernant les voyages dans la partie est du Burkina Faso.
RFI