Les différents services et maillons de l’administration malienne ne tournent pas seulement le pouce. Il semble aussi qu’ils tirent le diable par la queue tant ils sont frappés de plein fouet par une disette, au même moment où l’Etat annonce lâcher du lest sur l’article 39 dont l’incidence financière annuelle serait de 46 milliards, selon nos sources.
De sources concordantes, en tout cas, il nous revient que le trésor public est asséché au point que l’Etat est en passe de perdre tout crédit auprès de ses fournisseurs. Et pour cause, le cumul des dettes impayées ne permet plus à ces derniers d’en rajouter au risque de plonger eux-mêmes dans la faillite. Conséquence : les tickets d’essence ont disparu et les régisseurs courent sans cesse derrière les fournisseurs pour les dotations habituelles. A une telle allure, de nombreux DFM disent craindre un dysfonctionnement de l’administration dû au manque de dotation en carburant. Ça risque manifestement d’en rajouter à un rendement administratif déjà affecté par le rythme de travail à minima que le Coronavirus a inspiré aux autorités.
La Rédaction