Les postes frontaliers du Mali avec ses pays voisins sont devenus pour nos policiers une source de revenus dans la 3ème région.
Les postes les plus doués dans les rackets sont ceux de Zegoua, Hermakono et Sona. A l’entrée comme à la sortie du territoire du Mali, ces policiers au lieu de vérifier les pièces d’identité nationale pour mieux s’imprégner de ceux qui sortent ou qui entrent sur le territoire malien s’adonnent à racketter les pauvres citoyens. Nous avons été des témoins oculaires au poste frontalier de Zégoua la semaine dernière lors de notre voyage à Bouaké. A peine arrivé, c’est un policier qui s’est dirigé vers le Car après la salutation d’usage, il s’est mis à collecter les pièces d’identité sans les vérifier et s’est dirigé vers le comptoir de son bureau en appelant chaque passager à retirer sa carte moyennant mille francs (1000 FCFA).Selon les propos de certains passagers avec lesquels nous avons échangé, ces policiers font cette pratique à la rentrée comme à la sortie. La question qu’on peut se poser est ce que cette somme entre dans la caisse de l’état ? Certes, si cette somme est un droit d’entrée sur le territoire malien que les hautes autorités expliquent aux citoyens pour qu’au moins ils sachent à quoi s’en tenir.
Dans un poste frontalier, les policiers sont sensés identifier les individus qui foulent le sol malien mais ce qui les intéressent ce sont ces billets de 1000francs de la BECEAO.
Selon des sources bien introduites ces même pratiques se font aux postes frontaliers de Hermakono (axe Sikasso-Bobo-Dioulasso) et de Sona (axe Koutiala- Bobo-Dioulasso).Chose grave encore , nos policiers ne veulent pas voir les cartes établies par nos représentations consulaires.
Au premier poste de contrôle d’entrée de la Côte d’ivoire, les policiers ivoiriens au moins sont soucieux des souffrances de leurs citoyens les épargnant des tracasseries. Mais les policiers maliens sont avides d’argent de telle sorte qu’ils ne trient même pas le bon et l’ivraie. Selon des commerçants qui vont souvent au Burkina Faso et en Côte d’ivoire, cette mauvaise pratique existe depuis des années dans nos postes de contrôle frontaliers au vu et su de nos autorités administratives et sécuritaires. Sont –elles au courant de cette mauvaise pratique des policiers ? Ou est- elles complices des policiers en les envoyant en mission pour racketter les paisibles populations. Le ministre de la sécurité intérieure et de la protection civile le Général Salif TRAORE est fortement interpelé pour mettre de l’ordre.. S.DIAMOUTENE, Correspondant
La rédaction