La Journée internationale de la lutte contre l’extrémisme violent est célébrée le 12 février pour prévenir le terrorisme. Au Mali, la radio joue un rôle clé dans cette lutte en tant que média de proximité.
La radio contribue de manière significative à la lutte contre les discours de haine et à l’extrémisme violent. Cet avis est de Hama Yalcouyé, enseignant chercheur à l’université Yambo Ouloguem et expert en communication en temps de crise. Pour lui, la radio est un trait d’union entre les populations, mais aussi entre elles et les autorités. « La communication participative renvoie à cette interaction entre les autorités et la population axée sur la question de sécurité et sur la question du bien-être social », du point de vue de M.Yalcouyé. » Et là, les radios peuvent le faire en mettant l’accent sur nos langues nationales », insiste l’enseignant-chercheur.
Le renforcement des compétences s’impose
Un avis partagé par Mamoudou Bocoum, président de l’union des radios et télévisions libres du Mali (URTEL). Toutefois, selon lui, les radios font face à des défis qui les empêchent souvent de mener à bien cette lutte contre l’extrémisme violent. « On fait face à ce défi sécuritaire et de menace qui plane sur les acteurs, même les animateurs de ce médium-là », rappelle le responsable de l’URTEL. « L’autre aspect, c’est qu’il y a un défi de renforcement des compétences pour pouvoir aborder la thématique parce que ce n’est pas donné à tout le monde de pouvoir être dans une zone de conflit et pouvoir animer de façon à ce que tu sois épargné de ces menaces-là », renchérit M.Bocoum. « Mais ça ne nous empêche pas de faire notre travail », rassure-t-il.
En plus de la diffusion des messages de paix, les radios doivent mieux s’impliquer dans la lutte contre les fausses informations pour faire face à l’extrémisme violent, conclut de son côté, Dr Fatoumata Fofana Diakité enseignante.
