Le Mali a encore une fois été secoué par la violence inqualifiable qui continue de menacer la sécurité de ses citoyens, en particulier ceux qui œuvrent pour l’avenir du pays. Le vendredi 15 août 2024, Bokary Kisso Bokoum et Ousmane S. Daou, deux directeurs d’écoles respectivement à Arabebe et Goundam Teskel, ont été enlevés par des hommes armés non identifiés dans la région de Tombouctou. Le lendemain, leurs corps sans vie ont été découverts, jetant l’effroi sur toute la communauté éducative et la nation malienne.
Bamada.net-Bokary Kisso Bokoum et Ousmane S. Daou étaient des éducateurs dévoués, chacun à la tête d’une institution scolaire dans le Centre d’Animation Pédagogique (CAP) de Gounda. Leur assassinat brutal est une attaque non seulement contre leurs familles et leurs communautés, mais également contre le système éducatif malien, qui a déjà payé un lourd tribut depuis le début de la crise sécuritaire en 2012.
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Dans un communiqué, le ministre de l’Éducation nationale a exprimé sa consternation face à cet acte barbare et a condamné fermement cette attaque qui vient s’ajouter à une série d’agressions contre les enseignants maliens. Il a également exprimé sa profonde compassion envers les familles des victimes, tout en priant pour le repos de leurs âmes.
Cet événement tragique soulève de nombreuses questions sur les motivations de ces crimes, mais aucune information supplémentaire n’a été fournie sur les raisons de cet acte lâche. Cependant, ce qui est clair, c’est que les forces du mal, en perte de vitesse face aux succès militaires des Forces Armées Maliennes (FAMa), se tournent désormais vers des cibles civiles sans défense pour tenter de semer la terreur.
Les réactions de solidarité et d’indignation n’ont pas tardé à se manifester. Des voix s’élèvent pour demander que Bokary Kisso Bokoum et Ousmane S. Daou soient honorés à titre posthume pour leur dévouement et leur sacrifice. Il est également demandé que l’État prenne en charge les familles des deux enseignants en leur accordant un statut de pupilles de la nation, en reconnaissance de la perte immense qu’elles viennent de subir.
Ces assassinats rappellent de manière poignante la vulnérabilité des enseignants dans les zones en proie à l’insécurité, où leur rôle crucial dans la société les place souvent en première ligne face aux dangers. Leur travail, qui consiste à semer les graines du savoir dans un environnement hostile, est essentiel pour l’avenir du Mali. Perdre des éducateurs de cette trempe est une tragédie non seulement pour leurs proches, mais pour tout le pays.
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En ces moments de deuil, la nation malienne se doit de rester unie, de renforcer la protection de ceux qui travaillent pour l’avenir de ses enfants, et de ne pas céder à la terreur. Les noms de Bokary Kisso Bokoum et Ousmane S. Daou doivent être gravés dans la mémoire collective comme des martyrs de l’éducation, dont le sacrifice ne sera jamais oublié.
Que leurs âmes reposent en paix et que leur exemple continue d’inspirer ceux qui se battent pour un Mali meilleur.
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Sogolo Mussa
Source: Bamada.net