La mission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) poursuit ses consultations à Bamako pour aider à trouver une issue à la grave crise politiques. Scindés en deux, des experts de la mission s’occupent du volet politique de la crise et d’autres du volet « élections », qui ont pour mission de régler le sujet des députés recalés par la Cour constitutionnelle.
Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel
Le groupe des experts de la Cédéao chargé de plancher sur les résultats des législatives contestés dans des communes a avancé sur le dossier. Les constitutionnalistes de l’organisation sous-régionale n’ont même plus jugé nécessaire d’écouter les députés recalés par la défunte Cour constitutionnelle du Mali. « Nous sommes assez imprégné du sujet », confie l’un d’eux. Une solution serait donc sur le point d’être trouvée pour « remettre les 30 députés recalés par la Cour dans leurs droits ».
L’équipe de la mission qui s’occupe du volet politique de la crise malienne travaille d’arrache-pied. Elle fait d’incessants va-et-vient entre le pouvoir et l’opposition qu’elle a encore reçue la nuit dernière. De source proche de la rencontre, plusieurs sujets étaient sur la table : la gouvernance, les institutions actuelles du Mali, à commencer par la présidence de la République (certains demandent toujours le départ du président IBK). Mais il y a également l’avenir du Premier ministre, le futur gouvernement d’union nationale, et les problèmes de sécurité.
La mission devrait avoir en main assez d’éléments afin de faire des recommandations de sortie de crise.
RFI