La mission de bons offices de la CEDEAO pour la recherche de sortie de crise au Mali a connu son premier échec ce 16 juillet. La démission d’IBK réclamée par le M5RFP constitue toujours le point de blocage.
Lors de la journée marathon de ce jeudi, l’équipe de la CEDEAO dirigée par l’ancien Président du Nigéria, Goodluck Jonathan, a rencontré les leaders du M5RFP, le Premier ministre, la majorité présidentielle, les candidats contestataires des résultats des législatives et d’autres acteurs.
Au terme des différentes initiatives, aucune avancée n’a été observée. La ligne rouge de la mission de médiation se bute à celle que s’est fixée le M5RFP. En effet, la CEDEAO a fait comprendre à ses interlocuteurs qu’elle ne dispose pas de mandat à négocier la démission d’un Président démocratiquement élu.
De son côté, le M5RFP a expliqué porter une revendication du peuple. Toute chose qu’il ne peut abandonner sans le consentement de celui-ci. En tout, le mouvement pose trois préalables à toute discussion.
« 1. La démission de Monsieur Ibrahim Boubacar Keïta et son régime;
2. L’ouverture d’une Transition républicaine;
3. L’ouverture d’enquêtes judiciaires en vue de la poursuite, devant les juridictions nationales et internationales, des auteurs, commanditaires et complices des tueries, blessures et exactions commises contre les manifestants ».
A ce stade, les positions sur les points cruciaux de la crise restent intactes pour chacune des parties. Il reste la journée du vendredi à la CEDEAO pour tenter une dernière fois de trouver un terrain d’entente.