Les étudiants de la Faculté des Lettres, des Langues et des Sciences du Langage (FLSL ) ont manifesté dans l’enceinte de la Cité universitaire de kabala pour dénoncer l’insuffisance des salles. C’était ce lundi 16 mai 2022.
Les universités publiques du Mali sont confrontées à plusieurs problèmes, notamment l’insuffisance des salles, les grèves intempestives. Face à cette situation, les étudiants de la Faculté des Lettres, des Langues et des Sciences du Langage ( FLSL ) ont montré leur indignation à travers une manifestation grandioses. À la suite de cette mobilisation ils ont décrété une grève de 48h pour informer les plus hautes autorités du pays y compris l’opinion nationale et internationale sur la problématique des salles de classe dans les universités. En effet le comité de l’Association des Élèves et Étudiants de la FLSL a indiqué que le nombre des nouveaux bacheliers inscrits cette année s’élève à plus de 5000 personnes sans compter les anciens avec une disponibilité des salles de classes pour milles personnes. Cette statistique prouve que les étudiants sont confrontés à des énormes difficultés scolaire 2021-2022. Selon le témoignage d’un étudiant de ladite faculté, les étudiants des départements Linguistique et Arabe n’ont pas des salles de classe. En plus, les bacheliers de 2020 inscrits dans certaines universités publiques ont commencé les cours en 2022 et ceux de 2021 sont encore dans l’attente. Selon l’AEEM, l’augmentation de l’effectif des étudiants par rapport aux salles de classes n’a pas commencé aujourd’hui mais depuis l’ouverture de la Cité universitaire de Kabala. Il est important de rappeler que le manque des salles de classe et le fait de faire pendant 2 ans la même classe sans redoubler, poussent la plupart des étudiants à abandonner les études. « Quant aux professeurs, il est très difficile pour eux de dispenser les cours comme il le faut », martèle le comité de l’AEEM. Il est également important de signaler que ce problème des salles de classe dans les universités publiques au Mali existe depuis des décennies. « Dans l’indifférence des administrateurs de ces universités et des plus hautes autorités du secteur de l’enseignement, ce problème reste intact » déplorent-ils, avant de souligner : « On constate qu’aucune solution préalable n’a été mise en place par les autorités de l’école pour contrecarrer ce problème et c’est pourquoi la situation se dégrade d’années en années ».Face à cette situation dégradante, les étudient de la FLSL lancent un appel aux plus hautes autorités du pays de porter une attention sur les conditions d’étude dans les universités publiques, de prendre la situation en main et de trouver des solutions idoines.
Falaye Sissoko
Source: Canard déchainé