Le Conseil de sécurité se réunit pour discuter d’une coalition contre les djihadistes de l’Etat islamique
Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira mercredi après-midi sur la situation en Libye en présence du chef de la diplomatie égyptienne, après l’exécution de 21 chrétiens coptes égyptiens. Au lendemain de raids de son aviation contre des positions du groupe Etat islamique (EI) en Libye, l’Egypte a demandé à l’ONU de mandater une intervention internationale en Libye, un pays en proie au chaos et morcelé en différents bastions de milices. Ces bombardements ont fait suite à la diffusion d’une vidéo par les militants de l’EI en Libye montrant la décapitation de 21 chrétiens égyptiens qui s’étaient rendus en Libye pour trouver du travail. La France et l’Italie avaient demandé également une réunion du Conseil pour décider de «mesures nouvelles» en Libye.
Tout en soutenant la demande égyptienne, des diplomates arabes à l’ONU estiment qu’il faudra aussi pour une intervention une demande formelle du gouvernement libyen. Or, la Libye a pour l’instant deux gouvernements et parlements rivaux, l’un proche de la coalition Fajr Libya et l’autre reconnu par la communauté internationale et siégeant à Tobrouk (est).
Pour une éventuelle intervention en Libye «il faudra que de nombreux pays européens s’engagent, que l’ONU donne sa bénédiction et il faudra aussi une lettre du gouvernement libyen disant qu’il autorisera l’entrée de troupes (sur son territoire) sans quoi l’ONU ne peut pas agir», explique l’ambassadeur irakien Mohammed Ali Alhakim.
Dans ces conditions, des diplomates à l’ONU ne s’attendent à aucune décision mercredi, ni même à une déclaration du Conseil à l’issue de la réunion. Il s’agira d’un premier «échange de vues sur l’état de la situation», indique un diplomate du Conseil.
La Russie et la Chine sont de leur côté notoirement réticentes à l’idée d’intervenir sous bannière onusienne. Moscou a toujours reproché à l’ONU d’avoir outrepassé son rôle en adoptant des résolutions qui ont mené à l’opération internationale en Libye pour renverser Mouammar Kadhafi.
Source: letemps.ch