L’organisation des législatives de cette année sera très conséquente en termes de financement. Le gouvernement devrait mettre le paquet pour les préparatifs notamment la sécurité et en plus de cela sur l’éventualité de la menace du COVId19.
Avec la montée en puissance des violences des bandits armés dans le Nord et au Centre du pays, et avec la récente apparition du coronavirus, la vigilance prévaut. Lors d’une sortie du chef de file de l’opposition, il pointe du doigt l’organisation des législatives. Les difficultés pour mener la campagne électorale dans certaines zones sont réelles, et aucun candidat ne peut s’y rendre dans ces contrées sans l’accompagnement des FAMAS ou des forces onusiennes. Dans ce cas, un report sera mieux selon le président de l’URD et d’ailleurs il n’est pas le seul à parler d’un report des élections législatives. Malgré une visite de terrain du Premier ministre à Kidal pour donner espoir aux populations par des promesses pour des lendemains meilleurs, les observateurs restent sceptiques, quant à la tenue des élections sécurisées du 29 mars.
Le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile s’est lui aussi rendu dans la région de Mopti pour jauger le dispositif mis en place pour le bon fonctionnement des élections. Pour le gouvernement, la tenue de ces élections est impérative pour plusieurs raisons. D’une part, éviter un vide constitutionnel, et d’autre part, préparer le retour de l’administration et des services de base dans les zones désertées par l’État. Mais ce qui est le plus inquiétant, c’est la façon dont les candidats veulent coûte que coûte accéder à l’hémicycle.
Sur le plan de la nouvelle menace, qui est le Coronavirus, les rassemblements de masse sont risqués, hors qui dit élections, dit forcément regroupement de plusieurs personnes même si pour l’instant le Mali n’enregistre aucun cas. Encore une fois, la vigilance prévaut.
Lansine Coulibaly
LE COMBAT