Les élections présidentielles en Gambie ont pris une nouvelle tournure avec la volonté de Yahya Jammehde confisquer le pouvoir. Le Sénégal ne veut pas laisser Yahya Jammeh réussir son coup, les propos du Chef de la diplomatie Sénégalaise, Mankeur Ndiaye en disent long.
En rejetant les résultats du vote, Yahya Jammeh prend de court le gouvernement sénégalais. La sortie médiatique de Mankeur Ndiaye et le communiqué qui s’en est suivi témoignent d’un profond malaise entre Dakar et Banjul. Mais aussi de l’échec de la diplomatie sénégalaise qui n’a pas pu jouer un rôle de médiateur pour arrondir les angles entre Yahya Jammeh et Adama Barrow pour que la transition se fasse en douceur. Mais surtout de l’échec des services de renseignements sénégalais qui n’ont pas pu voir venir ce revirement. Cela aurait permis au Sénégal de lancer une alerte à ses citoyens pour qu’ils quittent la Gambie avant que la situation explose. Pris en court, le Sénégal active les moyens forts pour arriver à bout de Yahya Jammeh.
Face à la volonté de l’enfant de Kanilai de confisquer le pouvoir, les autorités sénégalaises ne veulent pas voir tous leurs efforts partir en fumée. Ainsi, le Sénégal est prêt à lancer son armée en Gambie. La quasi-totalité des sénégalais réclament un troisième Fodé Kaba, du non d’une opération militaire lancée en 1981 par l’armée sénégalaise pour empêcher le coup d’état perpétré par Samba Kukoi Sagna pour renverser le président Kairaba Diawar. Mais ils ignorent sans doute que la Gambie de 1981 de Kairaba Diawara n’est pas la Gambie de 2016 de Yahya Jammeh. Et face au Sénégal, le rapport des forces a changé.
Yahya Jammeh a lourdement équipé ses hommes. Et psychologiquement, depuis longtemps, il est prêt à entrer en guerre contre le Sénégal. Il l’a dit d’une manière implicite dans l’affaire des armes iraniennes. Dès lors la mission première du gouvernement sénégalais doit d’être de sauver la vie des Sénégalais établis en Gambie. Le Sénégal doit aussi se rendre compte que seule la communauté internationale à savoir l’Onu, la Cedeao ou l’Union africaine obtiennent juridiquement le droit de mener une intervention sur un territoire d’un pays souverain. Dès lors, les autorités sénégalaises doivent éviter de faire du cas de la Gambie une affaire personnelle.
Source : keppar