Le secrétaire général du Forum des éditeurs de la presse en Afrique (Taef), Makan Koné, était face à la presse, le lundi 6 août dernier, à la Maison de la presse pour dénoncer la fermeture de la radio Renouveau FM par le gouverneur du district de Bamako. Il avait à ses côtés, le président de l’Association des éditeurs de la presse privée (Assep), Bassidiki Touré, le président du Mouvement de protection de la presse contre les violences (Mpv-Mali), Boubacar Yalkoué, et plusieurs responsables des associations faitières de la presse.
A l’entame de ses propos, le conférencier a rappelé les raisons qui ont motivé la tenue de cette conférence de presse. Selon lui, elle permet de faire le compte-rendu des dispositions prises depuis la fermeture de la radio et de dégager la position de son organisation sur la question. “Nous avons souhaité que l’Urtel prenne le leadership de cette affaire car, après tout, elle concerne une radio. Ainsi, nous condamnons cette disposition dans le fond et dans la forme”, a-t-il ajouté.
Il a qualifié la décision du gouverneur du district de fermer la radio renouveau Fm de maladroite car, selon lui, certaines dispositions des textes régissant la presse n’ont pas été respectées dans l’exécution de cette mesure. “A travers cette décision du gouverneur, c’est l’heure de la répression de la presse qui a désormais sonné. Nous invitons nos confrères à arrêter de personnaliser le problème.
Lorsqu’un journaliste commet une faute, il y des voies de recours prévus par la loi. Si nous ne faisons rien, elle risque de rester fermée jusqu’à la fin du processus électoral. Alors que, légalement, une radio ne peut être fermée au-delà d’une semaine”, a averti le secrétaire général du Taef.
De sa lecture, ni le ministre en charge de la Communication ni la Haute autorité de la Communication (Hac) n’ont été informés de la teneur de cette décision de fermeture de la radio Renouveau Fm car la radio a été fermée sur instruction d’une seule personne que le gouverneur du district de Bamako a exécutée.
Il a saisi l’occasion pour inviter l’ensemble de la presse à se mobiliser afin que le droit des journalistes soit respecté. Ainsi, dit-il, après le délai d’une semaine, les responsables des associations faitières de la presse doivent se retrouver pour mettre en place une commission chargée de gérer cette affaire jusqu’à la réouverture de la radio.
“Sans la réouverture de la radio, nous n’écouterons personne qui viendra nous dire de sursoir aux actions que nous allons entreprendre. Nous devons tous être engagés pour ce combat. C’est le pays qui gagne car ce combat permet de préserver les règles démocratiques durement acquises”, a-t-il martelé.
Notons qu’auparavant plusieurs responsables des organisations faitières de la presse malienne avaient tenu une rencontre, le vendredi 3 août dernier, à la Maison de la presse afin d’aplanir les points de vue par rapport à la gestion de cette question.
SOURCE: Aujourd’hui Mali