En fin de visite de 48 heures dans notre pays, le Secrétaire Général de l’ONU Antonio Guterres a animé une conférence de presse, le mercredi 30 juillet à l’hôtel Radisson Blu de Bamako. Le Secrétaire Général qualifie cette tournée malienne d’une visite de solidarité avec le peuple Malien, et avec la MINUSMA. La conférence a été l’occasion pour Antonio Guterres d’échanger avec les hommes de média sur la situation sécuritaire du Mali, et la présidentielle à venir.
Arrivé à Bamako dans l’après-midi du mardi pour une visite de 48 heures sur le sol malien, le secrétaire Général des Nations Unies Antonio Guterres a été reçu par le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta, avec qui il a eu une séance de travail. Il a fêté la Journée Internationale des Casques Bleus avec la MINUSMA et a mené d’autres activités à Bamako et dans la région de Mopti où il s’est rendu.
Pour le patron de l’ONU, cette visite lui a permis de sortir au Mali satisfait. En parlant de l’accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger signé en avril 2015, il a déclaré « Il n’y a pas beaucoup d’accords de paix au monde, il y a en très peu ». Et d’ajouter qu’il a rencontré les protagonistes de cet accord lors d’une rencontre à Mopti, qui ne parlaient que d’une seule voix, dans le cadre de la concrétisation de l’accord de paix et de la réconciliation.
Selon M. Guterres il y a énormément d’obstacles auxquels le Mali fait face : d’un côté, la convergence entre le Gouvernement et les parties signataires, et, de l’autre côté, l’impact dramatique de la coalition entre les groupes terroristes et les organisations internationales criminelles de trafic de drogues, de personnes humaines, d’armes qui causent des problèmes au peuple malien.
Antonio Guterres dira qu’il faut demander à la communauté internationale un appui très fort pour le Mali, à sa capacité de bâtir ses forces de sécurités. Un appui pour le G5 Sahel qui a besoin d’un cadre institutionnel plus fort et d’un financement prévisible pour garantir les années à venir.
Evoquant l’élection présidentielle à venir, le patron de l’ONU souhaite que notre pays connaisse une élection libre et transparente. Il informera que les Nations Unies feront de leur mieux pour ppuyer les autorités maliennes pour le succès de ces élections. Par rapport à la question du rôle de l’ONU en qualité d’arbitre pour éviter une crise postélectorale. Le secrétaire Général a été clair là dessus : « les Nations unies ne sont pas un arbitre, le Mali est souverain, les Nations unies seront un ami fidèle du Mali, nous serons à la disposition du Gouvernement et de l’opposition pour appuyer la réalisation des élections » a-t-il dit . Et de préciser que les Nation Unies ne font pas la certification d’une élection, sauf dans des circonstances exceptionnelles.
Parlant des conflits intercommunautaires au centre du Mali, il dira que quand il y a une capacité de manipulation des groupes terroristes et des organisations criminelles, il est inévitable, qu’il ait des tensions entre les communautés, mais qu’il faut s’appuyer sur ceux qui ont la capacité de médiation.
Par Jean Joseph Konaté
Source: Le Sursaut