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Le retour des forces maliennes … Seconde période contre les terroristes du Macina

Le JNIM a été décapité il y a un mois. Les principaux leaders du groupe terroriste ont été réduits au silence par les bombes de Barkhane. Si pendant de nombreuses années les lieutenants d’Iyad Ag Ghali ont pu déjouer les attaques des forces internationales, ils ont payé le prix de leurs crimes dans le Nord. Désormais la confrontation se poursuit dans le Centre. Et là, ce sont les FAMa qui mènent le jeu…

En mars 2017, Amadou Koufa annonçait que le Front de Libération du Macina qu’il dirige avait rejoint le JNIM (Jamaat Nosrat al-Islam wal-Mouslimin) d’Iyad Ag Ghali. Les exactions et les attentats dont il était responsable au Mali se plaçaient désormais sous la double responsabilité de ces deux chefs terroristes qui liaient leurs destins. Pour le pire, jamais pour le meilleur.

Pendant des mois, il faut avouer que les terroristes de la katiba du Macina, filant droit au but, avaient gagné du pouvoir dans le Centre du pays. Multipliant les exactions à l’encontre des civils, ils ont poussé à la fermeture de centaines d’écoles, contribuant ainsi à développer l’ignorance qui est le terreau sur lequel germent les mauvaises pousses qui viendront grossir les rangs du Front de Libération du Macina. Dans le même temps, les FAMa ont été visées par des attaques parfois meurtrières. Quant aux mines placées sur les routes et les pistes par les terroristes, elles ont tué des dizaines de personnes, nul ne l’ignore.

Une telle nuisance meurtrière n’aurait pas été possible pour les seules troupes d’Amadou Koufa. Pour y parvenir, il a en effet reçu le soutien de son chef, Iyad Ag Ghali, en la personne d’un de ses lieutenants, Bahmoussa Diallo, un demi-touareg qui se fait appeler Bah Ag Moussa : le Front de « Libération » du Macina a commencé par se faire l’esclave des hommes du Nord. Bah Ag Moussa n’est pas un inconnu. Ce rebelle qui dans les années 1990 avait fait le coup de feu avec Iyad Ag Ghali dans le MPLA a déserté deux fois les FAMa, en 2006 et 2011, alors qu’on lui avait accordé le pardon. Pas seulement déserteur, il a aussi trahi ses anciens camarades. C’est à lui qu’on doit le massacre d’Aguelhok en janvier 2012 : des dizaines de soldats des FAMa avaient alors été sommairement exécutés par ses hommes. De rebelle, il s’est fait terroriste, proposant ses misérables « talents » à qui en veut : Iyad Ag Ghali d’abord, Amadou Koufa maintenant.

Mais le Grand Arbitre qu’est le Prophète (PSL) a sifflé le début de la seconde période. D’abord malmenés un temps, les FAMa ont repris l’avantage depuis quelques temps. Ces dernières semaines, les soldats ont multiplié les actions offensives éclatantes. Une attaque de grande envergure a été lancée le 8 mars, à Dialloubé. Des hélicoptères d’assaut ont pilonné les camps bases terroristes avant que les forces spéciales maliennes montent à l’assaut. Des dizaines de terroristes ont été tués, autant d’arrêtés. Le 18 mars, plusieurs sites internet signalaient l’arrestation à Macina d’un important soutien logistique du FLM résident à Diafarabé. Et d’autres opérations suivent de Mopti à Nara, en passant par Nampala. Amadou Koufa est le prochain sur la liste. Quant à Bah Ag Moussa, on le dit en fuite dans le Nord. Abandonner son équipe, quitter le terrain, c’est bien ce qu’il sait faire de mieux.

Bah Ag Moussa sait que, désormais, les balles au Centre risquent de le toucher pour de bon. Elles pourraient l’atteindre très prochainement, surtout si la population se transforme en supporters de l’équipe des FAMa, en les renseignant notamment. Le « match » pourrait être alors rapidement gagné.

Au Nord comme au Centre, les victimes de la folie des terroristes sont avant tout Maliennes. Dans le combat que leur livrent avec courage les FAMa, ce sont les terroristes qui ont eu l’initiative dans la première période. Mais depuis le début de la seconde, avec le renfort du G5 Sahel, ce sont bien les FAMa qui prennent la main. Les balles qu’ils font siffler au Centre conduiront à la victoire finale : la déroute des terroristes.

Khalilou Coulibaly

 

La rédaction 

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