Au soir du 2è jour de sa tournée en 4e Région, le chef de l’État, Ibrahim Boubacar Keita, a présidé la cérémonie d’ouverture de la 2è session des Assises nationales de la jeunesse dans la salle Mérouba de Ségou. Une centaine de jeunes des régions et d’autres pays du monde sont en conclave pendant trois jours dans la capitale des balanzans. Plusieurs membres du gouvernement ont assisté à la cérémonie d’ouverture qui a regroupé également les responsables politiques et administratifs de la région. On notait aussi la présence du représentant adjoint du secrétaire général de l’ONU et représentant résident du PNUD, Mme M’Baranga Gasarabwé.
Souhaitant la bienvenue au chef de l’État, le président du Conseil national des jeunes, Mohamed Salia Touré, a indiqué que « ces assises visent à cerner la place et le rôle de la jeunesse dans le développement socioéconomique de notre pays ». Il s’agit surtout d’indiquer « les créneaux porteurs d’emploi » et de renforcer la cohésion et l’entente entre les jeunes. La rencontre est d’une « très haute importance », ajoutera-t-il, parce qu’elle permet de définir la contribution des jeunes de la diaspora au développement du pays.
« Croyez-moi, l’histoire tourne finalement en faveur des jeunes du Mali car jamais un président de la République n’a eu autant d’attention pour les jeunes que l’actuel chef de l’État », a témoigné Mohamed Salia Touré qui s’est également félicité de l’initiative du président Keita de consacrer 15% du budget national à l’agriculture. Initiative qui doit encourager les jeunes de la diaspora à revenir investir dans la terre au bercail, a-t-il estimé. Il a souhaité néanmoins voir allouer une plus grande part du budget national aux activités de la jeunesse.
Mme M’Baranga Gasarabwé a exhorté les jeunes à rester unis pour réussir le pari du progrès social dans notre pays. Elle a formulé le vœu que la jeunesse soit le fer de lance du développement économique. La participation du PNUD ne fera pas défaut, a-t-elle promis en réitérant la détermination des partenaires techniques et financiers à accompagner les efforts du gouvernement pour l’emploi massif des jeunes.
Le ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, Mahamane Baby, a surtout remercié le chef de l’État pour la confiance placée en certains jeunes nommés à des postes de haute responsabilité. Pour lui, cette marque de confiance est un encouragement à mieux faire et à se surpasser pour relever les défis d’aujourd’hui et de demain. Mahamane Baby a demandé aux jeunes de s’intéresser au monde rural. « Il s’agit de faire preuve de persévérance en vue de forger une jeunesse saine et porteuse d’espoir », a conclu le ministre.
Le président Keita qui a officiellement lancé les travaux des assises de Ségou, a manifesté une particulière sensibilité à la question de l’emploi des jeunes. Ibrahim Boubacar Keita a fait observer une minute de silence à la mémoire de tous les jeunes morts sur les chemins de l’émigration clandestine. « Comment comprendre et croire en la solidarité humaine » quand on voit le traitement subi par les jeunes sahéliens en quête d’une vie meilleure, s’est interrogé le chef de l’État. « Nous sommes interpellés, nous les dirigeants africains », a-t-il souligné estimant que « l’espoir n’est pas perdu ». Parlant d’espoir, la transition était toute trouvée pour évoquer la situation alarmante du fleuve Niger.
Le président de la République a dit aux jeunes que la terre nourrit son homme. Et ce n’est pas un slogan creux, a-t-il assuré. Le million d’hectares de l’Office du Niger doit être mis en valeur par, d’abord, des efforts internes, a-t-il insisté. Les jeunes, de son point de vue, doivent en être les premiers bénéficiaires. Aussi encouragera-t-il les diplômés de la diaspora à venir travailler au pays et contribuer ainsi à son développement. Les mesures d’accompagnement seront là, a promis Ibrahim Boubacar Keita. « Je crois en vous. Je ne pratique pas la démagogie. Je suis avec vous parce que je crois en vous. Et sans vous je ne réussirai pas. C’est l’intérêt vital du Mali. Sachez une chose : vous êtes d’un pays qui compte dans l’histoire de l’humanité. J’ai bu à la source de l’histoire de mon pays», a martelé avec conviction le président Keita. « Nous fûmes quand certains n’étaient pas », a ajouté l’orateur pour convaincre la jeunesse qu’elle ne devait avoir aucun complexe face aux autres peuples. Le Mali est un pays chargé d’histoire et de civilisation, a souligné le président de la République qui a invité les jeunes à connaître l’histoire de notre pays.
Parlant de la paix, Ibrahim Boubacar Keita a promis de travailler à instaurer des conditions réelles du vivre ensemble qui a toujours caractérisé nos terroirs. Il a indiqué ne pas comprendre pourquoi certains cherchent à nous diviser. Alors que nous formons tous une seule et grande famille.
Envoyés spéciaux
A. M. CISSE
O. DIOP

source : Essor