« L’appel du 31 mars, tous les partis politiques, la société civile se retrouvent là pour obtenir la libération de nos 11 camarades. C’est le début du commencement. Et pour aussi travailler à ce qu’il ait une vraie démocratie au Mali. Qu’on ait le retour de la démocratie et surtout la liberté d’opinion. Nous allons employer tous les moyens légaux.
Tous les moyens légaux pour obtenir ces deux objectifs, la libération de nos camarades politiques qui sont détenus aujourd’hui et le retour de la démocratie. . Ça commence, ça peut être long mais comme Mme Sy Kadiatou Sow l’a dit, il ne faut jamais abandonner et il ne faut ne jamais se décourager. Jamais. Ce que j’ai vu ici, j’ai de l’espoir ».
MME SY KADIATOU SOW
« Nous devons rester debout sur les remparts »
« Cette mobilisation et cette solidarité doivent être permanentes. Au-delà de la libération de nos 11 détenus, notre combat est aussi, le combat pour la survie des organisations politiques et associations à caractères politiques. C’est aussi un combat de survie. C’est le combat pour la sauvegarde des acquis démocratiques.
La situation actuelle du pays nous a montré que rien n’est irréversible en réalité. Nous ne pouvons pas penser que nous avons conquis la démocratie, que nous sommes là-dedans et qu’il ne se passera rien. La situation actuelle nous prouve que ce n’est pas irréversible. Ça veut dire, vigilance. Vigilance. Ça veut dire engagement et encore engagement.
Il faut que l’on soit encore plus engagé. Nous devons aussi garder confiance à la capacité des Maliens de surmonter les épreuves actuelles. Ils sauront se relever et faire face aux épreuves actuelles. Nous qui sommes là, nous sommes des acteurs incontournables du changement. Le changement ne se passera pas sans nous. Sans les partis politiques et les organisations de la société civile. Nous devons rester debout sur les remparts ».
DJENEBA DIAKITE, EPOUSE DE YAYA SANGARE
« Je n’ai que mes yeux pour pleurer »
« Quand mon mari a été arrêté, les enfants ont voulu pleurer. Je leur ai dit de ne pas pleurer. Votre peur n’a pas volé et n’a tué personne. Je ne vois pas de raison de pleurer. C’est son travail qu’il a fait. Il a donné son opinion. Au contraire, ils doivent être fiers de leur père. J’ai dit la même chose à tous les parents qui m’ont appelée en pleurant. Moi quand même, je suis fière de mon mari.
Ce que j’ai à dire, ils sont en prison. Je n’ai que mes yeux pour pleurer. Ils ont été arrêtés pour la démocratie et les libertés. Donc continuons ce combat. Continuons à nous battre. Certes nous voulons voir nos maris, à nos côtés. Nos enfants veulent leur père à leur côté, mais si cela n’est possible qu’en tripatouillant la démocratie, il serait qu’on continue notre combat. Vive la démocratie ! ».
Propos recueillis par
Koureichy Cissé
Source : Mali Tribune