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Le Président IBK à Abu d’Abi: reconnaissance di Mali et plaidoyer pour le G5 Sahel

Un vieux dicton malien dit que «bogna bè Mandé, bogna ma sègui bè Mandé» (à tout respect, il conviendrait un retour de respect). Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita place sa visite aux Emirats Arabes Unis dans ce cadre.

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«Le Mali est un pays de gratitude, de reconnaissance et de respect» a-t-il dit au Prince héritier Cheick Mohamed Bin Zayed, et vice commandant suprême des Forces armées rappelant le soutien apporté à notre pays pour lui permettre d’honorer son engagement d’organiser le sommet Afrique-France. Pour rappel, Abu Dhabi avait livré gracieusement 80 véhicules 4×4 (dont 40 blindés) et des tentes climatisées pour l’organisation du sommet Afrique-France. Le tout pour un coût de plus de 50 milliards de francs CFA.
Ce retour de respect, IBK n’a jamais pu le faire à cause d’un agenda chargé. Le président de la République a transmis à ses interlocuteurs, mardi et mercredi, la reconnaissance et la gratitude du peuple malien
Hier, IBK a accordé une audience au prince, vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, son Altesse le général Cheick Saïf Bin Zayed. Le président a informé son interlocuteur que les questions de développement qu’il souhaitait aborder avec lui «sont hélas contrariées par le terrorisme. De ce point vue nous sommes en phase avec les Émirats pour leur condamnation du terrorisme». Le président de la République déplore l’image déformée que donne le terrorisme de l’Islam. «L’islam dans l’essence, c’est la paix, le vivre ensemble. L’un de ceux qui ont compris cela est Cheick Zayed». IBK a ajouté devant son interlocuteur que la visite de Cheick Zayed reste encore dans les mémoires. L’avenue qui porte son nom est l’une des plus connue au Mali.
Le Président IBK a évoqué les difficultés auxquelles le Mali est confronté en matière de sécurité. «Quand on venait aux affaires, nous avons trouvé une armée sous équipée, qui manquait de tout. Avec les pays amis, nous avons mis en place des formations, trouvé des équipements, mettre à niveau les services de sécurité» a déclaré le président de la République. Il a insisté sur le manque d’équipements des bataillons formés et sur l’absence d’hélicoptères et d’avions pour surveiller le pays. L’acquisition de drones et de blindés devrait permettre aux forces armées de mieux faire face aux menaces et aux missions à elles confiées. «Nos besoins sont énormes pour surveiller notre espace. Nous avons besoin de drones de surveillance ; de véhicules blindés tactiques parce que nous avons affaire à des mines, des engins explosifs improvisés. Nous avons besoin de former notre police pour l’analyse des documents et du matériel de transmission» a affirmé IBK.
Appuyer le G5 Sahel
Le président de la République qui préside aujourd’hui le G5 Sahel a informé son interlocuteur que les pays membres ont décidé de mettre ensemble leurs moyens, de les mutualiser pour combattre le terrorisme. Lors du sommet extraordinaire du G5 Sahel, «le président français, Emmanuel Macron, est venu nous dire le soutien de la France et de l’Europe. Nous avons jeté les bases de la Force conjointe qui nous permettra de lutter efficacement contre le terrorisme. L’Etat-major conjoint mis sur pied est dirigé par mon propre chef d’Etat-major. Nous sommes dans la phase d’installation». Cette installa devra se faire dans délais assez brefs. Les besoins ont été estimés à 423 millions d’euros selon IBK. 108 millions d’euros ont été mobilisés à la date d’aujourd’hui : 108 millions d’euros : 50 millions d’euros de l’Union européenne, 50 millions des pays membres, et 8 millions de la France» a ajouté IBK. Le président de la République a insisté là aussi sur les besoins cruciaux en matière d’aviation : «Le Tchad qui avait des avions vient de perdre 30 avions à cause des orages. Ce qui démunit davantage le G5 Sahel» a-t-il conclu.
En réponse, le prince, vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, son Altesse le général Cheick Saïf Bin Zayed a regretté le fait que les pays musulmans sont accusés alors qu’ils n’ont rien à voir avec le terrorisme. «Il y a quelques pays qui sont concernés» reconnaît-il. La création du G5 Sahel nous agrée dans la mesure où le terrorisme n’a pas de frontière selon le Prince.

SOURCE : PRÉSIDENCE

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