Le président du parti social démocrate africain (PSDA) non moins chargé de mission sur les questions de sport et d’immigration au cabinet du président de la République a fait le bilan des 23 ans de démocratie au Mali. Pour lui, la démocratie malienne de 1991 à nos jours a été émaillée de succès et d’échecs dont il convient de tirer les leçons pour la renforcer. Il a appelé les hommes politiques à se réunir autour d’une idéologie politique commune pour le bonheur des Maliens.
Le président du parti social démocrate africain (PSDA) a d’abord rendu hommage à l’ensemble des martyrs qui ont payé un lourd tribut pour que la démocratie voit le jour. En 1991, notre pays a connu pour la 1ère fois un processus de démocratisation. De cette date à nos jours, le pays a connu un certain nombre d’avancées significatives à l’actif du peuple malien. Il s’agit de la pluralité des partis politiques, la liberté d’expression, des débats contradictoires, l’émergence des cadres politiques et des partis forts…
A côté de ceux-ci, a souligné l’interlocuteur, on peut retenir des échecs patents comme le coup d’Etat de mars 2012, la mauvaise gouvernance. C’est cette situation qui a motivé les jeunes cadres du Mali à s’engager dans la politique en créant le PSDA. Mr Sacko a souligné que les élections présidentielles et législatives de 2013 se sont passées dans un climat de sérénité. Néanmoins, il a relevé des failles qu’il convient de corriger en vue de renforcer la démocratie malienne. Pour lui, il s’agit notamment des alliances contre nature, la transhumance politique au lendemain des élections. Il estime que cet état de fait nécessite que les hommes politiques, les formations politiques forment leurs militants sur la citoyenneté et les droits ainsi que les devoirs pour être membre d’un parti politique. A le croire, le Mali enregistre plus de 150 partis politiques. Il a indiqué que le Mali gagnera s’il arrive à former des blocs et des regroupements des partis politiques (3 à 5 voire 10) sur la base de 3 éléments fondamentaux. D’abord, se réunir autour d’un projet politique commun ou sur la base d’une vision politique commune et surtout sur la base d’une idéologie politique commune.
Il a enfin appelé l’ensemble de la société civile à conjuguer ses efforts pour que le Mali vive en paix et que le processus de réconciliation amorcé par les autorités devienne une réalité à travers une justice réelle.
Falé COULIBALY
SOURCE: L’Indépendant