Le Premier ministre, Dr Boubou Cissé a parrainé la cérémonie d’ouverture de la semaine du Barreau, en présence du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Me Malick Coulibaly et celui de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Me Jean-Claude Sidibé.
Dans son mot de bienvenue, le Maire de la Commune III a repris la fameuse citation d’Aimé Césaire tirée du « Cahier d’un retour au pays natal » et qui définit plus que tout le rôle de l’avocat : « Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche, ma voix, la liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir.”
Le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats du Mali Me Alhassane Sangaré, après avoir salué la présence du Premier ministre, a quant à lui déclaré que « cette cérémonie illustre les efforts du barreau qui entend contribuer au renforcement des capacités des avocats comme gage d’une justice de qualité avec des valeurs ». Il n’a pas manqué de tirer la sonnette d’alarme sur le nombre largement insuffisant des avocats au Mali. Le besoin de recrutement est pressant et urgent, dira-t-il, pour faire face à la demande de plus en plus forte.
Pour le ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, Me Jean Claude Sidibé, la formation continue des avocats est une exigence pour les avocats dans un contexte d’ouverture et de concurrence dans la zone UEMOA. C’est même un impératif pour accomplir sa mission dans la consolidation de l’Etat de droit. Le FAFPA a financé à hauteur de 25 millions de FCFA cette formation qui va permettre aux avocats de se mettre à jour afin de répondre aux exigences de la CARPA, relatives à l’harmonisation des règles régissant la profession d’avocat dans l’espace UEMOA.
Avant de lancer officiellement la Semaine du Barreau, e Premier ministre a salué les efforts de l’Ordre pour rehausser la qualité de la justice. Il a invité les participants à la formation à cultiver l’Excellence : « quand je parle de l’Excellence ou de la célébrité, je ne parle pas du fait de gagner un procès ou plusieurs procès, ou amasser une fortune ; je parle de la qualité de l’homme qui porte la robe, de sa maitrise de la science qu’est le droit, de sa rectitude, de la dignité et l’honneur qu’il porte en lui et qui le nourrissent dans l’exercice de la profession ».
Il faut rappeler que la CARPA est la Caisse autonome de Règlements pécuniaires qui permet la sécurisation des fonds, effets et valeurs du client ou des tiers, par leur centralisation dans un compte unique. Elle permet en outre la sécurisation des avocats contre tous les risques.
Par Primature du Mali