Le PDG de l’Hôtel Laïco se séjourne en prison depuis le mercredi dernier. Il est écroué par la juge du tribunal de grande instance de la Commune II du District de Bamako. Ses conseillers dénoncent une violation des procédures pénales et rappellent que les principaux poursuivis dans cette affaire sont toujours en liberté.
« J’ai vu dans aucun pays du monde, un juge, par téléphone, appeler quelqu’un pour lui demander de venir et le mettre sous mandat de dépôt immédiatement », larmoie Amadou Sissoko, conseiller du PDG de l’Hôtel Laïco, qui selon lui, la procédure normale voudrait qu’on passe, d’abord, par convocation écrite. En conférence de presse, hier jeudi, les proches du PDG de Laïco Hôtel ont exprimé leur indignation par rapport à la démarche de la juge en charge de l’affaire au niveau de la Commune II.
Dans cette affaire, à en croire les conférenciers, il est reproché à leur patron d’avoir fait de faux documents. A cela s’ajoute, une autre plainte de l’ex-PDG, détenu aussi en prison pour des raisons de malversation financière décelée par le Végal, contre lui.
Prisonnier depuis le mercredi dernier, le cas du PDG parait complexe. Sinon, suivant l’explication de ses conseillers, le mis en cause était cité dans l’affaire comme témoigne. « Il est passé de statut de témoin à un prisonnier », regrette M. Sissoko, puis, il ajoute : « Même, l’un des maires de la Commune II est poursuivi dans cette affaire sans être en détention. Egalement, il y a un autre cité dans l’affaire qui est toujours en liberté. Nous avons l’impression que le plan était déjà tracé simplement pour nuire à notre PDG ».
Face à cette situation, les conseillers du prisonnier de marque dénoncent la démarche procédurale de la juge du tribunal de la Commune II. « Il y a toujours une procédure à suivre avant la prison », soutiennent-ils.
Ousmane Morba
Source: L’express du mali