Au Mali, l’Expert indépendant sur la situation des droits de l’homme, Alioune Tine, a appelé, vendredi, dans un communiqué, le nouveau gouvernement « à prendre des mesures fermes »pour mettre fin aux violences « cruelles, récurrentes et féroces. »
« Le cercle vicieux de la violence meurtrière liée aux conflits communautaires persiste et conduit à de graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire », a d’abord déclaré M. Tine, faisant référence aux tueries qui se répètent dans le centre du Mali. En mars dernier, à titre d’exemple, « au moins 157 personnes de la communauté peule » ont péri dans une attaque attribuée à des chasseurs traditionnels donzos.
Cette semaine, un nouveau gouvernement a été nommé où prennent part notamment des leaders de l’opposition, « il (le gouvernement) doit prendre des mesures fermes pour mettre un terme définitif aux violences cruelles, récurrentes et féroces, ainsi qu’aux violations et violations graves des droits de l’homme », insiste l’Expert indépendant.
Pour lui, « le renforcement du fonctionnement judiciaire et la lutte contre l’impunité sont des éléments essentiels de la prévention de la violence. »
Pour ce faire, estime toujours M. Tine, la communauté internationale doit renforcer son engagement aux côtés de l’État malien, en particulier en ce qui concerne la situation humanitaire. Selon l’ONU, 3,8 millions de personnes seront en insécurité alimentaire entre juin et août. Parallèlement, le plan d’intervention humanitaire 2019 pour le Mali n’est financé qu’à hauteur de 12%, pour le moment.
Source: l’Indépendant