Le gouvernement nigérien a décidé, mercredi en conseil des ministres, de proroger pour une nouvelle période de trois mois, à compter du 18 juin prochain, l’état d’urgence dans la région de Diffa (Est), frontalière du Nigeria, et dans celles de Tillabéri et de Tahoua (Ouest), proches des frontières du Mali et du Burkina Faso, a annoncé un communiqué officiel.
Il s’agit, dans la région de Tillabéri, des départements de Ouallam, Ayorou, Bankilaré, Abala et Banibongou, et dans celle de Tahoua, des départements de Tassara et de Tillia.
La prorogation de l’état d’urgence a été jugée indispensable par le gouvernement face à la persistance des attaques meurtrières perpétrées par les forces du mal, mettant en péril la sécurité des paisibles populations et l’ordre public dans ces parties du Niger.
Ces régions du Niger subissent, depuis quelques années, des attaques à répétition de forces terroristes, notamment le groupe islamiste Boko Haram dans certaines localités de Diffa, à partir de ses positions nigérianes, et des groupes terroristes venus du nord Mali, dans la partie ouest du Niger, qui ont fait des centaines de victimes civiles et militaires nigériennes, et autant de déplacés du Niger, du Mali et du Nigeria.
S’agissant de l’insécurité dans l’ouest du pays, le gouvernement lie cette situation aux évènements survenus en Libye en 2011 qui ont entrainé la sanctuarisation du Nord-Mali par des groupes terroristes qui se sont dispersés dans toute la sous-région, notamment au Niger dans les régions de Tillabéri et de Tahoua.