« Une croissance solide et un climat des affaires parmi les meilleurs de l’Uemoa ». C’est du moins le constat fait par nos confrères de Jeune Afrique sur l’économie malienne. Cela nonobstant les défis sécuritaires persistants.
« Une croissance solide et un climat des affaires parmi les meilleurs de l’Uemoa ». C’est du moins le constat fait par nos confrères de Jeune Afrique sur l’économie malienne. Cela nonobstant les défis sécuritaires persistants.
Selon l’hebdomadaire panafricain, la situation économique du Mali s’est nettement améliorée depuis 2012.
« La croissance se maintient. Certes, depuis les 7 % enregistrés en 2014, elle s’est tassée doucement pour atteindre 5,3 % en 2017, et tout laisse à penser qu’elle se stabilisera autour de 5 % cette année. La production minière a bénéficié de cours plus favorables sur les marchés. L’agriculture a profité de l’extension des superficies cultivées et de bonnes conditions climatiques qui ont favorisé aussi bien le coton que les cultures vivrières. Cela a contribué à tasser l’inflation annuelle au-dessous de 2 % et à conforter la demande », a soutenu Jeune Afrique.
Aussi, les transferts d’argent des maliens de l’extérieur ont permis de redresser la balance économique du Pays. Ils ont dépassé le milliard de dollars en 2017.
« Le Mali est plutôt bien placé comparé aux autres pays membres de l’Uemoa. Avec 2,9 % de déficit public en 2017 rapporté au PIB, il se classe juste derrière le Togo et la Guinée-Bissau. Sa dette publique est la plus faible de l’Union (35 % du PIB). Certes, son déficit courant est élevé, mais il n’est pas catastrophique. Notons que, pour la première fois, les transferts d’argent des Maliens expatriés ont dépassé le milliard de dollars en 2017» , a constaté Clément Gillet, économiste à la Société générale.
S’agissant du climat des affaires, le Mali occupe la troisième place après la Côte d’Ivoire et à égalité avec le Sénégal. « On peut y créer une entreprise en trois jours, et il est prévu que l’impôt sur les sociétés baisse de 35 % à 25 % ».
Mieux, clément Gillet dira que le budget de l’État est résolument tourné vers l’avenir. « Dans un passé récent, à 80 % de dépenses de fonctionnement et à 20 % de dépenses d’investissements, les proportions ont aujourd’hui été amenées à 59 % pour le fonctionnement et à 41 % pour l’investissement, notamment dans les infrastructures routières et énergétiques, le développement des compétences ou l’aménagement de bassins hydro agricoles », a expliqué l’économiste.
A cela, il faut ajouter l’accroissement de la production d’or qui permettra de corroborer les actions menée par l’Etat. « La mise en exploitation ou l’extension des mines de Fekola, de Syama et de Yanfolila devraient gonfler de façon spectaculaire la production aurifère industrielle, qui tournait jusqu’à présent autour de 45 à 50 tonnes par an », a souligné le journal.
La Rédaction