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Le MNLA et le MAA se rassemblent contre l’Etat malien

gouvernement malien diango cissoko

La résolution de cette crise sécuritaire, dans le septentrion, qui, d’après certains pays, passe nécessairement par le dialogue avec les groupes armés maliens, n’en finit pas de révéler tous ses dessous.

 

Parmi les nombreuses interrogations, se trouvent les accointances de notre voisin de la Mauritanie avec les groupes armés du Nord en leur offrant gite et couvert.

La Mauritanie est-elle  un pays frère et ami du Mali  avec lequel elle entretient  des liens multiséculaires et que le passé, le présent et le futur les condamnent à avoir des rapports privilégiés et exemplaires d’amitié et de bon voisinage ?

Cette question vaut tout son pesant d’or diplomatique au regard des eaux troubles dans lesquelles ce pays ne cesse de se nager s’agissant du dossier malien et surtout de ses rapports avec les groupes armés présents au Nord, notamment le Mouvement national de libération de l’Azawad.

Cette connivence avec ce mouvement séparatiste, et ce, depuis le déclenchement de la nouvelle rébellion en 2012, se confirme jour après jour à travers le comportement et l’attitude des autorités de ce pays ami qui frisent avec le discours officiel.

Selon plusieurs sources de presse locale, la Mauritanie serait devenue, depuis un certain temps, un véritable carrefour où se croisent les différents courants de l’Azawad ainsi que les alliés des groupuscules terroristes islamistes en guerre contre le Mali, en l’occurrence le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), ainsi que les grands trafiquants du Sahel.

D’après les mêmes sources, ce pays est devenu surtout une terre de refuge pour les groupes Arabes, Touarègues et Brabiches, qui s’y retrouvent « pour débattre de leur problème, résoudre leurs différents et peaufiner leur stratégie de négociation avec le gouvernement de transition ».

L’objectif de ces groupes armés touareg, qui ne semblent pas déplaire à nos voisins, serait de dégager une plateforme commune, sorte de consensus, entre les différents groupes, bien que beaucoup pensent que ces manœuvres politiciennes arrivent tard, eu égard au fossé profond qui les sépare désormais et ce point de non-retour dans les relations entre les composantes Azawadies.

En cause : l’attitude cavalière et hautaine du mouvement séparatiste de MNLA à s’autoproclamer comme le seul représentant légitime des populations de son imaginaire « Azawad » et cette mainmise des tribus soi-disant majoritaires et fortes sur les commandes du Mouvement national pour l’Azawad, présidé actuellement par le Touarègue Bilal ag Chérif, et contre lequel se bat le Mouvement Arabe de l’Azawad.

En tout cas, on se rappelle des attaques sanglantes de ce groupe, à In Khalil, au mois de février dernier, en représailles contre les violences des éléments du MNLA sur les populations arabes.

Une correction exemplaire qui poussé l’armée française de voler au secours de son « allié de circonstance » par des bombardements sur les positions du Mouvement national pour l’Azawad (MAA).

Depuis, beaucoup d’eau semblent couler sous les ponts, d’autant plus que les deux armés, qui se trouvent dans une situation peu confortable, au regard de leur passé récent, ont compris qu’ils doivent cheminer ensemble au lieu de se livrer combats.

Ceci expliquant-il cela que, selon les informations relayées par la presse mauritanienne, les frères ennemis de l’Azawad auraient reçu l’autorisation de leurs autorités pour se réunir prochainement dans un lieu et à une date qu’ils choisiront.

Ces mêmes sources précisent d’ailleurs que des pourparlers intenses se dérouleraient actuellement dans ce sens entre Ahmed Ould Sidi Mohamed, président du Mouvement des Arabes de l’Azawad, et Mohamed Mahmoud Amrany, ancien diplomate malien dont l’influence auprès des Brabiches serait grande.

Parmi les points communs déclarés entre les deux groupes, indique-t-on dans ce milieu,  leur rejet du terrorisme et la nécessité de préparer de façon  consensuelle une proposition assortie d’une plate-forme politique de sortie de crise à présenter au gouvernement de Bamako.

Une démarche qui découle, dans ce cadre, des propos du président Dioncounda Traoré qui avait déclaré, lors de sa visite en Mauritanie, que si négociation il y aura, ce sera exclusivement avec le MNLA, une organisation qui regrouperait Touarègues, Arabes et Kounta.

Parmi les personnalités Azawadies qui avaient préparé le terrain en terre mauritanienne, le site Maurinews cite Henoune Ould Ali, un commerçant plusieurs fois cité comme le principal financier du groupe terroriste MUJAO. Cet homme, connu pour ces relations douteuse dans le milieu mafieux et terroriste, serait d’une petite tribu, alliée des Brabiches.

Mais la personnalité la plus célèbre parmi les présents serait, selon le même journal, Amar Ould Hamaha, l’homme d’Aqmi qui a créé, avec l’intervention française dans notre pays, le mouvement « Ançar Charia », essentiellement constitué de Brabiches, et que d’aucuns qualifient de bras armé du Mouvement Arabe de l’Azawad.

L’homme est connu pour avoir toujours excellé à attirer l’attention sur lui dès le déclenchement de la rébellion au nord Mali quand certains l’ont surnommé «l’homme à la barbe rouge » et d’autres par « l’homme au grand charisme » pour parler un français parfaitement comme ne le fait aucun autre chef salafiste dans la zone.

Dans les jours précédents, Ould Hamah a annoncé la création d’une nouvelle «qatiba » qu’il veut être le creuset pour les fils des tribus arabes et barabiches qui ont fait marche-arrière dans le jihad, selon son expression, en choisissant un étendard blanc sur lequel est écrit : « Il n’y a de dieu qu’Allah Mohamed est son Prophète».

Ould Hamaha fait dire qu’il n’y a pas de différence entre Blanc et Noir, ni entre Ançar Edine et Ançar Echaria, parce que la religion, c’est la charia, dit-il, en présentant sa nouvelle organisation, avant de préciser qu’ils se considèrent comme une « qatiba » d’Ançar Edine, un bataillon populaire, local, « pour l’application de la charia au Mali».

Les comportements irrationnels de l’homme montrent qu’il a ôté l’habit de  prédicateur qu’il prétendait être pour celui du chef militaire fantoche qui s’est terré depuis le début de l’opération Serval.

Ceci n’est pas surprenant d’autant plus de dernier, au gré des circonstances ou de la direction des vents, a adhéré à toutes les organisations terroristes présentes dans notre pays : d’abord du groupe « Daewa Wa Tabligh» à Al Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi), notamment la Katiba des « Moulathimines » sous la conduite de Khaled Aboul Abass ou Belwar, son beau-frère, puis le MUJAO et ensuite Ançardine, et enfin Ançar Charia qu’il a créé.

Par Mohamed D. DIAWARA

Source: info-matin

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