C’est du moins ce qu’a dit le ministre de l’Agriculture, Kassoum Denon, aux paysans de Koutiala. C’était au cours d’une visite de terrain en zones cotonnières de Sikasso. Par ce propos, Denon veut convaincre les paysans en l’occurrence un groupe de frondeurs qui ne veulent pas cultiver cette année le coton tant que certaines conditions ne sont pas réunies surtout le renouvellement des instances des sociétés coopératives paysannes, conformément aux nouvelles dispositions de l’OHADA qui l’exigent.
Selon les frondeurs, les sociétés coopératives paysannes ne sont pas conformes aux textes de l’OHADA. C’est pourquoi ils contestent vigoureusement la légitimité des responsables de ces coopératives et appellent au respect sans délai des textes de l’OHADA. Mieux, les frondeurs avec à leur tête un certain Gaoussou Sanogo, conditionnent cette année leur participation à la culture du coton à la satisfaction de cette revendication.
On se rappelle que lors d’une visite à Koutiala, le président de l’APCAM, Bakary Togola, a été tout simplement désavoué et humilié par ces mêmes frondeurs.
Au problème des coopératives, s’ajoute le découragement presque général des paysans dû à la distribution l’année dernière des engrais de mauvaise qualité ou “engrais frelatés“. Elles sont donc nombreuses les victimes des “engrais frelatés” qui ne sont pas prêtes à cultiver le coton cette année.
Face à cette menace qui peut compromettre la campagne agricole 2016-2017, le ministre de l’Agriculture a tout simplement rappelé aux paysans de Koutiala que la culture du coton est non négociable parce qu’elle est stratégique pour le Mali.
“Mettez le coton au-dessus des contingences personnelles et de vos égos. Considérez que le coton a la même valeur que le drapeau national”, a-t-il dit avant d’ajouter que “cultiver le coton doit être un devoir patriotique pour chaque cotonculteur”. Autrement dit, la culture du coton est synonyme de contribution à l’effort de construction du pays.
Reste à savoir si ce propos du ministre réussira à ramener les frondeurs à la raison en ce début d’hivernage.
La rédaction