BAMAKO, 1er novembre (Xinhua) — Le Mali dénonce les conditions de retrait de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) du camp qu’elle occupait à Kidal (nord-est), a déclaré mardi l’armée malienne dans un communiqué.
“Nous constatons, une fois de plus et avec beaucoup de regret, que ce retrait effectué le 31 octobre n’a point fait l’objet de rétrocession comme stipulé dans le calendrier d’occupation des emprises MINUSMA par les FAMa (Forces armées maliennes)”, a-t-elle déploré, avertissant que “cette situation de départ précipité (…) met en péril le processus entamé et menace la sécurité et la stabilité de la région de Kidal”.
La mission onusienne avait annoncé un peu plus tôt dans la journée avoir mis fin à sa présence dans la région de Kidal, suite au départ des derniers membres de son personnel par avion et par convoi terrestre.
“Le dernier convoi des casques bleus a quitté Kidal par la route ce matin (mardi) pour Gao et a malheureusement fait l’objet de deux attaques à la mine artisanale sur son trajet, causant des dommages matériels”, a-t-elle indiqué.
Le dernier vol de la MINUSMA en provenance de Kidal a atteint Gao lundi en fin d’après-midi et les convois du contingent tchadien qui avaient quitté Aguelhok et Tessalit, respectivement les 21 et 23 octobre, sont également arrivés à Gao le 29 octobre dernier, selon la MINUSMA.
Toutefois, a-t-elle souligné, “les conditions de départ de toutes ces bases ont été extrêmement difficiles et éprouvantes pour de nombreuses raisons, toutes complètement indépendantes de la volonté de la Mission, y compris la détérioration de la situation sécuritaire et les menaces multiples qui en découlaient pour les casques bleus”.
Le départ de Kidal marque la fermeture de la 8e base de la MINUSMA sur un total de 13, dans le centre et le nord du Mali, ainsi qu’à Bamako, la capitale. Depuis juillet, la mission a retiré du Mali près de 6.000 membres de son personnel civil et en uniforme, conformément à la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies qui avait fixé le départ de ses troupes au plus tard le 31 décembre. Fin
Xinhua