Le Département d’État américain a désigné Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM) comme organisation terroriste étrangère en vertu de l’article 219 de la loi sur l’immigration et la nationalité. Le Département a également désigné le JNIM en tant que terroriste mondial spécialement désigné (SDGT) en vertu de la section 1 (b) du décret exécutif (E.O.) 13224.
Ces désignations visent à priver le JNIM des ressources nécessaires pour planifier et mener des attaques terroristes. Entre autres conséquences, tous les biens et intérêts de JNIM dans des biens soumis à la juridiction des États-Unis sont bloqués et il est généralement interdit aux personnes américaines de s’engager dans des transactions avec le JNIM. Ainsi, fournir sciemment, ou tenter ou conspirer pour fournir, un soutien matériel ou des ressources au JNIM est un crime.
Pour rappel, le JNIM (ou Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans) se décrit comme la branche officielle d’Al-Qaida dans le Sahel et a revendiqué de nombreuses attaques et enlèvements depuis sa formation en mars 2017. Le JNIM a mené l’attaque de juin 2017 dans une station fréquentée par des occidentaux en dehors de Bamako, au Mali, en juin 2017; plusieurs attaques meurtrières contre les troupes maliennes; et les attaques coordonnées à grande échelle à Ouagadougou, au Burkina Faso, le 2 mars 2018. Le JNIM est dirigé par Iyad Ag Ghaly, également qualifié de terroriste mondial spécialement désigné (SDGT) par les États-Unis.
Le Coordonnateur pour la lutte contre le terrorisme, l’Ambassadeur Nathan A. Sales, a noté que «Al-Qaida et ses affiliés, comme le JNIM, demeurent des menaces mortelles pour les États-Unis et nos alliés. Ces désignations font partie de nos efforts continus pour réduire les finances d’Al-Qaida, lui refusant les ressources nécessaires pour mener des attaques. »
Les désignations d’aujourd’hui notifient au public américain et à la communauté internationale que le JNIM est une organisation terroriste. Les désignations terroristes exposent et isolent des entités et des individus et leur refusent l’accès au système financier américain. En outre, les désignations peuvent contribuer aux activités de maintien de l’ordre des agences américaines et d’autres gouvernements.
L’on se rappelle qu’avant le JNIM c’est la branche de l’Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS) et son chef Adnan Abou Al-Walid Al-Sahraoui qui figuraient sur la liste noire des organisations terroristes étrangères du département d’Etat américain.
Tous ces individus et leurs organisations figurent aussi sur la Liste des individus et entités faisant l’objet de sanctions par le Comité du Conseil de sécurité de l’ONU. Lesquelles sanctions vont du gel des avoirs à l’interdiction de voyager en passant par un embargo sur les armes. Ce, conformément au paragraphe 1 de la résolution 2368 (2017) du Conseil de sécurité et adoptée en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies. Une liste sur laquelle figurent aussi le MUJAO et Ançar Dine.
KIBARU