Si l’on en croit les dernières informations émanant du groupe, les derniers combats leur ont permis d’éliminer toute résistance de la part des éléments de la Coordination des Mouvements de l’Azawad.
Depuis le mois de janvier, les combats ont repris dans le nord du Mali. Le cessez-le-feu, maintes fois mis à mal, semble définitivement compromis malgré les efforts de la Minusma pour instaurer une zone hors conflit “pour garantir la sécurité des civils”. Les affrontements opposent les groupes d’auto-défense réunis au sein de la “Plateforme du 14 Juin 2014” et les combattants de la Coordination des Mouvements de l’Azawad(CMA) qui réunit le MNLA, le HCUA et le MAA.
Fin janvier, des combats intenses avaient fait rage à Tabankort, ville prise depuis par les groupes de la Plateforme. Après es évènements de Gao, la semaine dernière, la situation ne s’est guère calmée. Les échanges de tirs sont quasi quotidiens dans la zone. De nombreuses informations ont fait état, ces derniers jours, du renforcement des positions de la CMA aux alentours de Tabankort pour ce que la communication du MNLA a appelé “la confrontation finale”. Hommes, matériel et vivres auraient été acheminés vers cette ligne de front qui se trouve entre les deux villes du nord, Gao et Kidal.
Ce mercredi 4 février, les combats ont repris à Tabankort et environs, selon les habitants et des sources sécuritaires. Sur les réseaux sociaux et à travers un communiqué, le GATIA et ses alliés de la Plateforme annoncent avoir détruit “six positions qui étaient tenus par les terroristes du MNLA”. Une information qui n’a pas été confirmée par les autorités de Bamako. “Il s’agit des positions à partir desquelles le MNLA coordonnait ses attaques contre des villes du Nord et l’armée malienne”, a expliqué Fahad Ag Almahmoud, secrétaire général du GATIA. Le bilan émane également du GATIA qui annonce que “plusieurs véhicules militaires et des armes de guerre ont été récupérés par les hommes de la plateforme, mais également des munitions, des vivres et des fournitures militaires”. “Désormais les patriotes occupent le nord-ouest et sud-ouest de la localité de Tanbankorte” peut-on lire dans le message signé de Fahad Ag Almahmoud,qui conclut en disant que «rien ne nous empêche plus d’aller à Kidal dans les prochains jours ».
Kidal en ligne de mire
Fahad Ag Almahmoud, joint au téléphone par des journalistes a infirmé l’information selon laquelle des hommes du Gatia et alliés auraient déjà occupé certaines villes de la région de Kidal. Il s’est dit cependant satisfait “que le clou du travail a été fait ce matin et rien n’empêcherait plus le Gatia et alliés d’entrer dans la ville de Kidal dans les prochains jours”. Une menace que les habitants de Kidal prennent très au sérieux. Depuis la semaine dernière et face aux pertes subit par le MNLA, qui tient la ville depuis 2013, les populations se préparent à ce qu’il se passe quelque chose. Certains auraient même exprimé leur souhait de quitter la ville, rapportait le site Maliweb le 1er février dernier. Des femmes, inquiètes, se seraient ainsi réunies chez l’Amenokhal Mohamed Ag Intallah.
La situation est si volatile que la Minusma, dont la dernière tentative avait été très mal appréciée par les mouvements de la Plateforme et les populations, tente de rattraper le tir. Son patron, le Représentant du Secrétaire Général des Nations Unies, a demandé la tenue d’une réunion d’urgence ce jeudi à Alger. Elle devrait réunir les parties signataires de l’accord de Ouagadougou et tenter de mettre un terme aux combats. Les discussions porteront sur le gel des positions des mouvements armés dans le Nord du Mali, et la création des conditions d’une reprise des pourparlers inclusifs de paix. Une ultime tentative afin que les négociations d’Alger qui devraient reprendre en ce mois de février ne soient pas définitivement enterrées.
source : Autre Presse