Suite aux attaques à répétition de Bamba, une localité située à 240 km de Bourem dans la région de Gao singulièrement celle du vendredi 30 janvier, la Coordination des associations de villages et factions de Bamba a rencontré les hommes de Médias ce mercredi à la Maison de la presse. Objectif : partager avec les journalistes la situation sécuritaire de cette localité de l’indépendance à nos jours.
La conférence était animée par Mohamed El Moctar Maïga, président de la Coordination des associations de villages et factions de Bamba, entouré pour la circonstance par Aliou Maiga, Zeinabou Alkhassou et de Elmoctar Touré, tous membres de la coordination.
Bamba est une vielle ville créée en 490 après Jésus Christ. Cette localité a été le théâtre de plusieurs conflits armés.
Ainsi, selon les conférenciers, de 1960 à nos jours, la localité de Bamba, bien qu’ayant toujours subi les effets collatéraux des différentes rébellions, s’est confiée à l’Etat du Mali dont elle est partie intégrante pour assurer, dans une approche globale, la sécurité des personnes et leurs biens.
Mais ce qui est loin d’être le cas comme en témoigne cette attaque du vendredi 3 janvier 2015 à partir de 19 heures, où les populations ont assisté impuissamment au pillage de leurs biens matériels par des groupes armés à bord de trois à cinq véhicules venus de Ber.
Pour les conférenciers les dégâts constatés sont énormes. L’antenne du réseau Orange endommagée, 4 motos neuves appartenant à un commerçant arabe et une moto de marque Salini d’un jeune enseignant enlevées et la soustraction sous menace d’arme à feu, de l’argent des commerçants qui étaient dans leurs boutiques au moment de l’attaques emporté.
Aux dires des conférenciers, les forces armés maliennes ne sont arrivées à Bamba que 48 heures après et sont retournés le même jour.
Ces attaques développent en les populations un sentiment d’abandon et d’absence de l’Etat. Cependant, les populations de Bamba restent fortement attachées à l’autorité de l’Etat du Mali et travaillent à consolider ce sentiment d’appartenance à la nation malienne.
Par ailleurs, les populations souhaitent que l’Etat prenne urgemment des dispositions pratiques pour assurer la protection des populations en vertu de la responsabilité de protéger qui incombe à chaque Etat.
Pour ce faire, les populations sont disposées à jouer pleinement leur partition pour défendre les terres héritées de leurs ancêtres.
T. Dansoko stagiaire