Arrivé à la tête du Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle et à l’Apprentissage (FAFPA) en novembre 2013, Mr Touré s’est révélé un manager incompétent et un véritable prédateur de deniers publics qui ne recule devant rien. Il a carrément mis le FAFPA à son service, ainsi le fonds est détourné de sa mission fondamentale : le financement de la formation professionnelle et la pérennisation des emplois par le biais de la formation. La mauvaise gouvernance des ressources financières et humaines en son sein, a atteint un seuil préoccupant. Après avoir parvenu à diviser le personnel de son service en pro et anti DG, ses détracteurs réclament aujourd’hui sa tête. De quoi s’agit-il ?
Le gouvernement malien a joué sa partition en allouant au FAFPA des budgets bien conséquents pour lui permettre de mettre en œuvre sa vision et sa politique en matière de formation professionnelle, continue et qualifiante. Depuis 2013, les usagers et les partenaires financiers s’interrogent sur l’utilisation et la destination de ces importantes ressources financières par Mr Mohamed Albachar Touré. En tout cas, selon ses détracteurs, il a instauré des pratiques malsaines au sein du FAFPA qui se caractérisent entre autres, par le financement des formations fictives ; le décaissement frauduleux de sommes vertigineuses au nom de l’achat des matériels et équipements pour les centres de formation ; non payement des arriérés d’un an à quatre ans des factures des prestataires, en l’absence de crise de trésorerie.
Malgré le poids de la dette, évaluée à plus de 5 milliards de factures impayées (moins de 200 millions en 2013 à son arrivée).
« Pire encore le DG du FAFPA encaisse et détourne la contre partie (Apport personnel) des promoteurs sans financer leurs projets. » nous confie une source proche de la dite structure.
Par la faute du FAFPA, nombreux sont les Organismes de formation ayant fermé boutiques mettant dans la rue de nouveaux chômeurs.
Pour justifier ses pratiques malsaines, Monsieur Touré aime évoquer : les pressions sur le Trésor public, les efforts de guerre du gouvernement, la crise du nord et oublie volontiers que le FAFPA traine, de par sa faute, des dettes sur des années au titre desquelles le Trésor ne lui doit 1 FCFA. A en croire notre interlocuteur, « Tant que les ressources non décaissées au niveau du Trésor public ne sont pas proportionnelles aux dettes du FAFPA, l’Etat ne saurait être incriminé». Avant d’ajouter, qu’en 2015, il a dépensé 900 millions de FCFA pour acquérir seulement 09 véhicules Pick up de marque Amarok essence. Sur le dossier d’appel d’offres, c’est la marque diesel qui était demandée.
« De mémoire d’hommes, en matière d’administration, on a jamais constaté un tel niveau d’absentéisme de la part d’un Directeur. M. Mohamed Albachar Touré n’est pas fréquent au bureau, même s’il vient c’est après la descente, car durant la matinée, il reste tranquillement chez lui. Il n’est pas rare que Touré fasse une semaine, voire plus sans se rendre au service. Pire s’il est à court d’argent de poches, il fait établir un ordre de mission sur l’extérieur du pays, empoche les juteux frais de mission, se couche à la maison et trouve un moyen pour viser l’ordre de mission à l’aéroport de Bamako Senou. » Révèle un ancien membre du Conseil d’administration du FAFPA en disgrâce avec le patron des lieux. La même source indique quant à la gestion des ressources humaines, elle est catastrophique. Il a crée autour de lui un clan qui travaille pour lui et qui se sert bien et qui fonctionne en omerta au détriment du service. Ce clan, constitué de quatre cadres, possèdent chacun leurs propres organismes de formation qui réalisent des pseudos formations financées par le FAFPA.
En poursuivant notre interlocuteur sous couvert de l’anonymat, dira que le comportement de son Directeur, Mr Touré, est inimaginable et digne d’une autre époque. « En le rapprochant, il te parlera de tout sauf l’emploi et la formation professionnelle. Vaniteux, très bavard, indiscret, le tout puissant DG du FAFPA, lorsqu’il arrive au bureau ne fait que se vanter auprès de ses courtisans et usagers en ces termes « je suis un bailleur des barons du RPM, de députés , de Conseillers Techniques et je finance également, beaucoup de journalistes de la presse écrite comme orale, je suis mieux informé que le Directeur des services du renseignement de la République, je suis intouchable et fera ce que je veux sans craindre quoi que ce soit. » rétorque notre interlocuteur.
« Aussi longtemps que le sieur Touré, restera au FAFPA, les partenaires techniques et financiers ne remettront plus leurs pieds là-bas et le personnel, les associations, les paysans, les artisans, les entreprises n’auront que leurs yeux pour pleurer et constater les dégâts. » a-t-il conclut.
Si ces accusations sont fondées le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Jean Claude Sidibé doit prendre ses responsabilités pour un nouveau départ du FAFPA.
A suivre…
Habi Kaba Diakité
Source: L’Enquêteur