Le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) a accepté enfin la modification de l’article 6 de la Charte de la transition concernant le remplacement du président de la transition par son vice-président en cas d’empêchement. Après cette exigence de la Cédéao satisfaite, on s’achemine vers la levée imminente de l’embargo sur notre pays.
Dès le coup de force du 18 août contre le président sortant IBK, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a imposé un embargo à notre pays. Ces sanctions, qui privent le Mali des échanges commerciaux avec les pays voisins, commencent à asphyxier l’économie nationale.
Pour trouver une solution urgente à cette situation, les tractations se poursuivent depuis plusieurs semaines. C’est dans ce cadre que le représentant permanent de la Cédéao au Mali, Pr. Hamidou Boly, a été reçu, mercredi à Koulouba, par le chef de l’Etat, Bah N’Daw, en présence du vice-président de la transition, le colonel Assimi Goïta.
Au nom du médiateur de la communauté ouest-africaine pour le Mali, Pr. Boly est venu remettre au chef de l’Etat une lettre officielle relative aux mesures pour la levée des sanctions contre le Mali et lui transmettre également les messages de félicitations de la Cédéao.
Selon l’émissaire de la Cédéao, les sanctions pourraient être levées très bientôt au regard des avancées importantes notamment la nomination d’un président et d’un Premier ministre civils à la tête de la transition.
« On est en train de voir maintenant la Charte telle qu’elle est élaborée, comment elle va présenter l’organisation de cette transition. Les précisions vont concerner les pouvoirs du vice-président. Nous voulons des éclaircissements à ce sujet et que les anciens dignitaires détenus soient poursuivis conformément aux normes de la justice », a précisé Boly.
Le blocage se situait à trois niveaux. La Cédéao n’était pas sur la même longueur d’ondes que la junte concernant l’article 6 de la charte qui stipule que « le vice-président remplace le président en cas d’empêchement temporaire ou définitif. Il est chargé des questions de défense, de sécurité et de la refondation de l’Etat ».
A ce niveau, le président du CNSP a fait des concessions hier en renonçant au remplacement du président de la transition en cas d’empêchement comme l’exige la Cédéao. Deuxièmement, la version finale de la charte de la transition avec l’article 6 modifié qui bloquait a été modifié comme le stipule la Cédéao et publiée dans le Journal officiel hier.
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