Le Cameroun a annoncé mercredi 15 mars la libération de 5 000 otages détenus dans des villages par les islamistes de Boko Haram au cours d’une opération militaire d’une dizaine de jours menée par des forces ouest-africaines.
« Plus de 60 terroristes » ont été tués dans cette vaste opération menée entre le 26 février et le 7 mars. Aucune perte n’est à déplorer du côté des soldats camerounais, a cependant affirmé le porte-parole du gouvernement camerounais lors d’une conférence de presse mercredi.
« Il s’est agi d’une opération transfrontalière qui a consisté à ratisser tout au long de nos frontières les villages qui se trouvaient dans les environs sur une distance de 50 kilomètres, dans le département camerounais du Mayo-Tsanaga, a expliqué Issa Tchiroma Bakary.
« Les forces mixtes engagées au combat avaient donc pour mission de traquer les militants et sympathisants de Boko Haram en territoire nigérian, dans une profondeur de 25 kilomètres et sur un front de 40 kilomètres. Les hélicoptères de nos forces de défense et de sécurité ont été également sollicités et ont été d’un soutien incommensurable. C’est vous dire l’importance de l’opération, la synergie construite par les forces de défense et de sécurité du Cameroun en intelligence parfaite avec les forces nigérianes, sous la bannière de la force multinationale mixte », souligne le porte-parole du gouvernement camerounais.
Ces 5 000 otages libérés sont essentiellement des femmes, des enfants et des personnes âgées, a-t-il également précisé.