Le Réseau Média et Droits de l’Homme (RMDH), qui vise à « contribuer à la pacification du Mali, à la réconciliation nationale, au renforcement de l’unité et la cohésion nationales, à l’émergence d’une société sensible et respectueuse des droits de l’homme … à promouvoir les Droits de l’Homme, les valeurs d’éthique, de justice, de liberté, de démocratie et défendre la Liberté d’expressions et de la Presse … » (art. 4 du Statut), représenté par son président Boukary DAOU, son Secrétaire général Adama DIARRA et son rapporteur Aguibou SOGODOGO, a rencontré le Directeur de publication du Figaro du Mali, Ammy Baba CISSé, le vendredi 10 Mars 2017, puis l’Assemblée nationale, représentée par le 1er Vice président Moussa TIMBINE, le Secrétaire général de l’Assemblée nationale, Modibo SIDIBE, le mardi 14 mars 2017.
L’objectif de ces rencontres était de mieux comprendre et trouver un terrain d’entente entre les deux parties qui envisagent de régler leur différend devant le Tribunal, alors qu’elles auraient pu être complémentaires dans un pays de dialogue comme le Mali ; il s’agit de l’Assemblée nationale qui a porté plainte contre un organe de presse, ou le président de l’Assemblée nationale contre un journaliste, pour « diffamation, atteinte à l’honneur et à la dignité de l’honorable Isaka Sidibé, douanier à la retraite».
Ces rencontres ont été empreintes de convivialité, de franchise, d’écoute, d’un sens élevé du respect des institutions de la République, de fraternité et d’un souci de sursaut en vue de l’unité d’action pour l’honneur du Mali et des institutions, et la grandeur de la presse nationale.
Le RMDH se réjouit de cette atmosphère favorable au dialogue et au règlement à l’amiable de ce différend, à contrario d’un règlement judiciaire, qui pourrait d’avantage jeter l’opprobre sur notre pays, dans le cas d’un procès et son corolaire de grands déballages. Et si les parties concédaient à dépassionner et dialoguer ?
L’honorable Vice-président de l’Assemblée nationale, Moussa TIMBINE, a estimé que la carte judiciaire de ce dossier doit se jouer jusqu’au bout, pour « laver l’honneur et la dignité des personnalités et chefs de familles diffamés par le journaliste ». Il faut que la vérité éclate devant le juge et le dialogue interviendra après, selon lui. Mais la délégation du RMDH veut un règlement qui privilégie le dialogue et éteint le procès. Pour l’honorable TIMBINE cela est possible à la seule condition que le journaliste arrête de s’attaquer au président de l’Assemblée nationale dans ses publications et qu’il reconnaisse qu’il a tort… Le RMDH ne compte pas et n’attendra pas une telle attitude de la part d’un journaliste poursuivi pour délit de presse, pour lui apporter son soutien, tout simplement en tant que confrère.
Le RMDH ;
- S’inspirant des expériences de concessions au Mali, de l’esprit de dialogue et de compromis basé sur le pardon, sans alimenter ni l’impunité, ni déni de réalité ;
- Manifestant un profond respect pour l’institution parlementaire, et engagé pour la nécessaire préservation de son image institutionnelle et non une image personnifiée ;
- Respectant l’honorabilité des élus de la Nations, et convaincu de la nécessaire complémentarité entre l’Assemblée nationale et la presse pour la réussite d’un sursaut national autour des questions de sécurités, de gouvernance, de justice, de lutte contre le terrorisme;
Demande aux plaignants (l’Assemblée Nationale, le président de l’AN Isaka Sidibé, la secrétaire du président de l’AN, Djenebou Coulibaly), de retirer leur plainte contre le journaliste Ammy Baba Cissé, Directeur de publication du journal Le Figaro du Mali pour « diffamation, atteinte à l’honneur et à la dignité de l’honorable Isaka Sidibé » et de privilégier les voies de dialogue favorables à une bonne entente entre les composantes vives de notre nation.
Fait à Bamako, le 14 Mars 2017
Pour le RMDH, Le Président
Boukary Daou
La rédaction