Les travaux de construction et de bitumage de la route Kayes-Sadiola, longue de 90 km, ont été lancés, lundi dernier à Sadiola. D’un montant total de plus de 42 478 milliards de FCFA (TTC), entièrement financés par le budget national, lesdits travaux seront exécutés par l’entreprise COVEC-Mali pour un délai d’exécution de 24 mois.
La cérémonie de lancement, qui a drainé les populations des localités concernées, était placée sous la présidence du ministre de l’Équipement et du désenclavement, TRAORE Seynabou DIOP, en présence du ministre des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine, Abdraharamane SYLLA. On y notait également la présence du chef de cabinet du président de la République, Boubacar TOURE ; du président de la Commission habitat, transports et travaux publics de l’Assemblée nationale, l’honorable Yiri KEITA. Quant aux autorités politiques, administratives, techniques et coutumières de la région de Kayes et de la commune de Sadiola et environs, elles étaient aussi au rendez-vous.
Calvaire des usagers
Selon le maire de Sadiola, Toumani DEMBELE, après tant d’années d’attente et de patience, les populations de la commune avaient finalement perdu espoir, pensant que la promesse construction et le bitumage de cette route relèveraient d’un simple mirage, voire du miracle.
Aussi, a-t-il souligné, c’est le début de la concrétisation d’un rêve des usagers de ce tronçon grâce au président IBK, à travers ses projets prioritaires de développement.
« Pour la petite histoire, la population de Sadiola se rappelle toujours de la promesse électorale faite par le candidat IBK quand il était venu ici à Sadiola en 2013 par cette même route dont il avait mesuré tout le calvaire que les usagers pouvaient endurer. Ce jour-là, il s’était engagé à bitumer la route s’il était élu président de la République. Les populations de Sadiola ayant le sens du respect de la parole donnée avaient commencé encore à nourrir l’espoir. Aujourd’hui, on est face à l’histoire pour le juger et le remercier tout simplement. Les populations de Sadiola sont convaincues tout simplement que le Président IBK n’est pas un vendeur d’illusion. Elles ont aussi, non seulement apprécié son honnêteté et sa promptitude à réaliser ce qu’il promet. Des valeurs que seuls les hommes de paroles savent tenir et entretenir », dira le maire. Il a chargé Mme la ministre de dire au « Kankeletigui » Merci et félicitation de la part de ses administrés.
Il a profité de l’occasion pour remercier les sociétés minières de Yatéla et Sadiola pour les efforts consentis pour l’entretien courant de ladite route.
L’impact socioéconomique
Pour Mme la ministre, l’attente a été certes longue, mais mieux tard que jamais ; et aucun sacrifice n’est de trop pour son département pour améliorer le bien-être et surtout le confort des usagers de nos routes.
À son avis, les impacts socioéconomiques attendus à travers la réalisation de la route Kayes Sadiola sont nombreux et variés. Elle permettra, entre autres, la création de milliers d’emplois directs et indirects, ce qui contribuera à réduire incontestablement le départ massif des jeunes pour l’Europe en particulier ; le renforcement de l’intégration et des échanges commerciaux ; la réduction du coût du transport avec un impact sur le coût des produits agricoles ; l’amélioration des revenus des populations riveraines avec la création des activités génératrices de revenus, etc.
Le marché des travaux, a rappelé Mme la ministre, est attribué à COVEC Mali pour un montant de 42 478 069 036 FCFA TTC et un délai d’exécution de 24 mois y compris la saison des pluies. Le financement est assuré à 100 % par le budget national.
Dans la réalisation desdits travaux, a martelé Mme la ministre, l’accent sera mis sur la qualité et le respect du délai contractuel et de l’enveloppe financière.
Selon Mme la ministre de l’Équipement et du désenclavement, avec la réalisation de la route Kayes-Sadiola, le calvaire tant enduré par les usagers de la voie sera un mauvais souvenir ; les risques d’accident dus à l’état de la route seront significativement diminués ; les embourbements pendant l’hivernage seront oubliés ; l’écoulement des fruits, des légumes, des produits agricoles, notamment sera assuré à temps et en sécurité ; enfin, le cadre de vie des populations et l’environnement seront améliorés.
Les réalisations routières de la région
Mme TRAORE Seynabou DIOP a profité de cette tribune pour rappeler quelques projets routiers réalisés dans la région de Kayes depuis 2013. Elle a cité entre autres, la construction et l’aménagement de la route Badougou-Toukoto-Bafoulabé pour un montant de 4 milliards FCFA ; la construction et l’aménagement de la voie d’accès Kénièba-Fadougou-Falémé-Faléa avec la mise à l’eau du bac de Faléa sur la Falémé pour un coût de 400 millions FCFA ; la construction et l’aménagement de la route Diakon-Oussoubidjandia-Sandaré pour un montant de plus de 900 millions FCFA ; le bitumage de la route de Manantali Mahina pour un montant d’environ 14 milliards FCFA ; le bitumage de la route Bafoulabé Mahina Diallola pour un montant de 2,4 milliards FCFA ; le démarrage des travaux du 2e pont de Kayes et de ses voies d’accès pour un montant estimé à 58 milliards FCFA et la réhabilitation du pont existant de Kayes pour un montant de 2,3 milliards FCFA.
En perspectives routières
D’autres projets similaires en préparation, a révélé Mme la ministre, verront le jour Inch Allah, car l’ambition de son département est de poursuivre inlassablement les actions de désenclavement. À ce sujet, il s’agit des routes Sadiola-Kénièba ; Kita-Toukoto-Bafoulabé avec la construction de deux ponts ; Nioro-Yélimané-Dialaka.
Auparavant, Mme TRAORE Seynabou DIOP a rappelé volontiers que l’événement, à l’instar de ceux de Dialakorodji, mercredi dernier et de Kangaba, samedi dernier, est l’aboutissement de la vision du Président IBK de faire du Mali, « un pays émergent à travers notamment le développement et la promotion des infrastructures routières à effet de rapprocher les zones de production des zones de consommation, de développer les agropôles et de valoriser les potentialités minières, agropastorales et touristiques ; de créer des industries et des emplois, de renforcer les échanges commerciaux et l’intégration ; toutes choses qui visent à améliorer les conditions de vie des citoyens où ils se trouvent ».
Le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine, et l’honorable Yiri KEITA n’ont pas caché leur sa satisfaction et leur fierté pour le lancement de ces travaux.
Pour le ministre SYLLA une chose est de faire de belles promesses, une autre en est de les réaliser.
Quant à l’honorable KEITA, il a invité toutes les populations bénéficiaires à faciliter à l’entreprise l’exécution de ce projet présidentiel dont il est superflu de rappeler les avantages, après tout ce qui a été dit.
Bon rythme d’exécution des 2 ponts
Comme il fallait s’y attendre, le ministre de l’Équipement et du désenclavement et sa délégation sont allés s’enquérir de l’état d’avancement des travaux de construction du 2e pont de Kayes et ses voies d’accès et celui de la réhabilitation du pont existant.
Sur place, Mme la ministre a constaté que l’entreprise SOMAFREC est en train de faire un bon travail. Pour preuve, la construction de la digue permettant de travailler sous le pont malgré les eaux a bien avancé. Aussi, selon leurs prévisions, huit piles seront sorties des eaux cette année 2017. Pour Mme la ministre, ces progrès augurent de belles perspectives quant au respect de la qualité, du délai et surtout de l’enveloppe financière disponible.
Au pont existant de Kayes (en métallique), à la date d’aujourd’hui (8 mai 2017), le taux d’exécution des travaux de 36,5 % pour un délai consommé de 35 %. Les lâches d’eau imprévisibles constituent les principaux problèmes actuels de l’entreprise.
Signalons que la série de lancements des travaux de construction et de bitumage des routes se poursuivra le samedi prochain à Kalana et le lundi 15 mai à Tamani.
Par Sékou CAMARA
Envoyé spécial
Source: info-matin.