Face aux exigences de la CAF de professionnaliser les championnats nationaux africains afin de promouvoir et d’améliorer la qualité et le niveau de tous les aspects du football en club en Afrique, la FEMAFOOT n’est pas restée à la traine.
Pour rappel, ces exigences de la CAF visent entre autres, à garantir les clubs de disposer d’une gestion et d’une organisation appropriées, en améliorant leurs infrastructures sportives et leurs capacités économique et financière à travers une gouvernance d’entreprise et un contrôle adéquat. Mais surtout, d’accorder l’importance nécessaire à la protection des créanciers et veiller à ce que les clubs règlent leurs dettes avec les employés, les autorités sociales/ fiscales et les autres clubs dans les délais. Ces règles de la CAF concourent également à assurer la continuité et la bonne réalisation des compétions de clubs nationales et internationales durant la saison. En somme, elles permettront le développement parallèle des clubs et la comparaison entre eux en veillant à ce que les critères en termes sportifs, d’infrastructures, administratifs et liés aux personnels, juridiques et financiers soient respectés.
Au regard de tout cela, la Fédération malienne de football dans la même lancée que la Confédération Africaine de Football (CAF) est déterminée à respecter ces exigences du professionnalisme au Mali. Ainsi, elle a procédé à la remise solennelle des licences professionnelles de la CAF aux 14 clubs de l’élite du football malien. C’était le lundi 11 novembre 2024 au siège de la FEMAFOOT.
Lors de cette cérémonie, le 1e Vice-président de la FEMAFOOT, Moussa Sylvain Diakité au nom de son Président Mamoutou Touré ‘’Bavieux’’ a exprimé toute sa satisfaction. Ce, eu égard au fait qu’enfin les clubs maliens sont devenus professionnels. Selon M. Diakité l’octroi de cette licence professionnelle permettra aux clubs maliens de ne pas se sous-estimer devant les autres clubs qui ne sont pas mieux outillés qu’eux.
Occasion pour lui de rappeler que cette décision n’émane pas de la fédération mais des exigences de la CAF. C’est pourquoi avec méthode, pour cette première saison d’expérimentation ils vont commencer avec le minimum tout en évoluant au fur et à mesure. Surtout que, dira-t-il, les clubs maliens répondaient déjà à plus de 50% des points de critères avant même les exigences de la CAF. Avant d’ajouter que la seule différence entre les autres clubs et les nôtres maintenant serait d’avoir l’ambition d’être champion africain et pour cela, il faut une bonne organisation et de la rigueur. C’est pourquoi avec les deux clubs maliens en phase décisive cette année des compétitions africaines de club, il sied, confie le 1e Vice-président de la FEMAFOOT, à se donner la main et toute la chance d’atteindre le sommet. Cela, pour dépasser le nombre de clubs attribués au Mali pour les compétitions africaines. « Et qu’on soit parmi les clubs d’élite en Afrique pour jouer le tournoi Interclub et c’est en ce moment que beaucoup de conditions matérielles pourront changer » a déclaré le Pdt Diakité. Pour terminer son propos, il a invité les clubs bénéficiaires à travailler tout en se donnant la main, à être très courageux.
Pour sa part, le porte-parole des 14 clubs, Issa Sidibé, président de la ligue de football de Bamako a tout d’abord remercié la FMF avant de dire que le football malien a franchi aujourd’hui un cap important. Pour renforcer cette embellie, affirme-t-il , les ligues tiennent à honorer leur engagement, à accompagner la fédération malienne de football pour un début de 14 clubs pour le championnat. Comme appel pressant, il a demandé aux 14 clubs de tenir bon, de fournir sur le terrain le meilleur d’eux afin de gratifier le football malien.
L’autre événement couplé avec la remise solennelle des licences professionnelles CAF était la cérémonie d’ouverture de la formation des entraineurs pour l’obtention de la Licence B dont la formation initialement prévue pour fin octobre jusqu’au 20 janvier 2025, a débuté le lundi 11 novembre. Selon le Directeur Technique National de la FEMAFOOT par intérim, Ousmane Guindo, la formation se fera de module en module avec une semaine de pratique ensuite une semaine de théorie, ce, jusqu’à la fin de la formation. Pour clore tout cela par l’examen.
Ils sont au nombre de 25 participants à cette formation des entraineurs de licence B pour une durée de quatre (4) mois.
Par Safiatou Coulibaly
Source : Le Sursaut