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L’Adema dans une logique de réhabilitation tous azimuts

Les sanctions politiques consécutives à la présidentielle de 2018 feront peut-être long feu à l’Adema-Pasj. C’est du moins l’impression qu’a laissée une récente réunion du Comité exécutif. Des voix se sont en effet manifestées dans le sens d’un plaidoyer pour les militants sanctionnés pour avoir fait acte de candidature ou soutenu une candidature autre que celle officiellement retenue par le parti. Au nombre des militants concernés figurent des célébrités comme le député Hamada Sokona, l’ancien ministre Dramane Dembelé, entre autres figures exclues sans ménagement au lendemain de la présidentielle. Mais dans la foulée des législatives – dont ils auront raté le processus pour la plupart –  ils pourraient être réintégrés sans condition en vertu d’une dynamique de réconciliation et de cohésion défendue par le premier vice-président du Comité exécutif Abdoul Karim Konaté alias ´Empé’. A l’instar de l’ancien ministre du Commerce, beaucoup de hauts responsables de la Ruche estiment inopportun de continuer à tenir rigueur aux militants de la Ruche pour les intérêts d’une autre famille politique par ailleurs peu regardante sur les principes de loyauté entre partenaires.

Une majorité présidentielle victime d’indifférence présidentielle

Le moins qu’on puisse dire est que la majorité présidentielle est orpheline d’attention présidentielle. Après avoir remué ciel et terre pour faire réélire IBK, les formations de l’EPM n’ont encore senti aucun retour de manivelle dans les épreuves qu’elles traversent dans le cadre des législatives. En clair, aucun dispositif politique n’est déployé pour les encadrer et les orienter dans le sens de la construction d’une majorité parlementaire. Le processus se déroule, en définitive, dans une évidente indifférence du président de la République qui devrait avoir logiquement plus intérêt que quiconque à disposer d’une assemblée dont la configuration est adaptée au projet présidentiel. Or les dissensions en cours au sein du parti présidentiel et la dysharmonie entre formations du camp présidentiel dans son ensemble préfigurent une démarcation assez mitigée des proportions de représentativité pour que le contrôle du pouvoir législatif lui soit disputé. Tout se passe comme si la bataille de Koulouba était une fin en soi. Or, il est de notoriété publique que la distribution de certaines proportions de représentativité nécessite une implication intelligente du président de la République. Au nom de l’intérêt politique qu’il en tire ainsi que du devoir de loyauté envers les alliés à la présidentielle.

La Rédaction

Source: Le Témoin

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