Le président de la république, Kaïs Saïed, a reçu hier, lundi 10 juillet à Carthage, le Premier ministre maltais, Robert Abela.
La rencontre a porté sur les relations d’amitié entre les peuples tunisiens et maltais ancrées dans l’histoire.
Saïed s’est arrêté aux « étapes historiques qui reflètent la profondeur de ces liens depuis Carthage jusque aujourd’hui, ainsi que le métissage civilisationnel intervenu entre les deux peuples, notamment avec l’importante présence de membres de la colonie maltaise en Tunisie, au cours des derniers siècles, spécifiquement », rapporte la présidence dans un communiqué.
La Tunisie tend à ce que les relations bilatérales, soient à la mesure du rapprochement et de la concorde ayant caractérisé les deux peuples voisins, a-t-il souligné, évoquant « de potentiels domaines de coopération à l’instar des énergies renouvelables et alternatives, de l’enseignement supérieur, du tourisme, ainsi que la lutte contre la migration irrégulière ».
La Tunisie a donné une leçon au reste du monde
Le chef de l’Etat a réitéré, à ce sujet, que « la solution ne pourrait se limiter aux aspects sécuritaires traditionnels dont l’expérience a montré les limites. Le devoir requiert d’éliminer les causes ayant conduit à cette situation inacceptable à tous les points de vue humains et légaux ».
« La solution ne pourrait être que collective, d’où l’appel de la Tunisie depuis des semaines, à la tenue d’une réunion de haut niveau, pour régler les causes réelles, au lieu d’en traiter les conséquences. Sans l’élimination des causes, on ne pourrait faire face à ce phénomène qui s’accentue jour après jour ».
Saïed a pointé « des réseaux de traite des humains et de trafic d’organes tant en Afrique subsaharienne, qu’au Nord de la Méditerranée. Les efforts de tous doivent se conjuguer pour les démanteler, comme il faudrait maintenir les déportés sur leurs terres, en y consolidant les opportunités de travail », a-t-il recommandé.
Ces victimes sont déportées par la force, ce qu’ont affirmé des migrants ayant franchi, dimanche, illégalement les frontières, et ont exprimé leur souhait de regagner leur pays, a-t-il révélé, faisant état « d’une concordance de preuves sur l’existence d’un plan criminel en vue déstabiliser la Tunisie. Comment une femme enceinte qui est sur le point d’accoucher parcourt des milliers de kilomètres dans ces conditions ? Comment procéder au chargement des téléphones portables, et en changer les numéros au milieu des dunes de sable ? », s’est-il interrogé.
Bien que les Tunisiens soient conscients qu’il s’agisse d’un acte prémédité, la Tunisie a accompli son devoir, notamment par le biais du Croissant rouge et des forces militaires et sécuritaires, ce que d’autres pays n’ont pas fait, a-t-il indiqué, pointant l’inaction des organisations spéciales qui auraient dû jouer leur rôle en matière de secours des migrants.
« La Tunisie a donné une leçon au monde en matière de prise en charge des victimes, mais n’acceptera, aucunement, d’être victime, fera face à toutes les tentatives d’implantation, et n’admet que celui qui est dans la légalité, conformément aux législations nationales », a affirmé le président de la république.
Et de poursuivre : « Ce qu’ont fait les Tunisiens récuse toutes les affabulations de nombre de cercles qui prétendent, en apparence, être du côté des droits de l’homme, mais marchandent, en réalité, avec les maux des êtres humains, et n’ont présenté autre chose, sauf les allégations mensongères de racisme lors de conférences qu’ils tiennent dans des hôtels de luxe.
S’ils étaient sincères, ces cercles auraient dû appuyer les efforts du peuple tunisien, mais ils sont connus et, désormais, démasqués ».
Source : Gnetnews