Dans la République trop démocratique du Gondwana, les futures élections communales prévues dans un peu plus d’un mois retiennent toute l’attention. C’est la période du marchandage entre les différents partis politiques pour la composition des listes de candidatures. C’est ainsi qu’on a vu des partis dits de la Majorité former une alliance avec des formations se réclamant de l’opposition. Au point que les populations se demandent, finalement, à quelle opposition ou à quelle majorité se fier.
Mais c’est ce qui fait la beauté de la vie politique du Gondwana, cette République trop démocratique, où les politiques ont horreur de dire ce qu’ils font ou de faire ce qu’ils disent. Il suffit chaque jour de regarder la direction du vent et de tourner avec lui en bonne girouette ou en parfait ventilateur. Pourquoi pas, cela ferait du bien aux populations harcelées par la chaleur exceptionnelle de ces derniers temps, aggravée par des coupures intempestives de fourniture d’eau. Autant de choses qui n’altèrent en rien la galère quotidienne des Gondawanais, réduits à compter chaque semaine des morts, suite à des attaques djihadistes ou des véhicules militaires qui sautent sur des mines.
Bon, survivre dans des difficultés vaut quand même mieux que de mourir de l’excès de souffre et d’autres substances toxiques contenues dans le carburant servi dans des stations de la capitale, Gondwana city.
Citoyen Gondwanais
Source: Le Sphynx