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La presse écrite privée vue par l’Assemblée Nationale : Non, Issiaka

Le Président de l’Assemblée Nationale a profité de l’ouverture de la session d’avril pour étaler son amertume contre la presse écrite privée malienne.

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Seul objectif qu’il s’est fixé : nous enterrer vivant.

Lisez en partie son  discours pour la circonstance.

« Une des plaies en passe de gangrener notre démocratie et certaines de nos libertés fondamentales réside dans le non respect des règles déontologiques et les manquements graves aux cahiers de charges constatés au niveau de certaines presses.
Aux termes des articles 6 et 7 de notre Constitution, autant la liberté de presse est reconnue et garantie, devant toutefois s’exercer dans les conditions fixées par la loi, autant la vie privée que la vie familiale de la personne humaine sont inviolables.
Cependant, à quoi nous assistons quotidiennement dans la presse écrite et audiovisuelle, surtout celle dite libre ou privée ? Nous assistons à des atteintes graves à l’honneur, à la dignité et à la réputation des personnalités publiques et privées, à des incitations à la violence ou même à la haine. Des excès qui sont totalement en déphasage avec le rôle que ces organes doivent jouer dans une société démocratique.
Nous décrions donc haut et fort ces dérives médiatiques du monde de la presse.
Je veux tout simplement rappeler, ici, à tous les hommes de médias qu’ils constituent l’un des socles de la démocratie et que cette situation de lynchage médiatique gratuite à laquelle se livrent certains d’entre eux ne les grandit aucunement. Il urge donc que chacun revienne à l’orthodoxie professionnelle en la matière, en respectant scrupuleusement la déontologie qui sied au métier de journaliste.
J’en appelle par conséquent à toutes les structures en charge de l’encadrement de l’Information et de la Communication de notre pays, aux responsables des différents medias, journalistes et même aux commanditaires, car il en existe, pour que cessent ces pratiques qui ne font ni honneur à notre démocratie, ni honneur à la liberté de presse, encore moins à la liberté d’expression ».

La Rédaction

 

Source :Le Pays

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