Un mois après les attentats sanglants commis à N’Djamena, la capitale tchadienne, les mesures se multiplient. Après avoir interdit la mendicité, le Parlement a réintroduit la peine de mort ce jeudi après l’avoir aboli six mois plus tôt. La peine de mort vise essentiellement à punir les auteurs d’actes terroristes.
Cette loi a été votée à l’unanimité, cependant plus de 40 députés étaient absents. Les députés ont donc apporté des modifications au projet de loi antiterroriste. Ils ont remplacé les peines à perpétuité prévues pour les cas les plus graves par des peines de morts. Par ailleurs, les peines à perpétuité se sont substituées à des peines de huit à vingt ans de prison. La durée de la garde à vue est passée de quinze jours renouvelables deux fois à trente jours renouvelable à deux reprises.
Les défenseurs des droits de l’homme préoccupés par la loi anti-terroriste, et son article 14 qui définit le terme terrorisme, ont poussé les députés tchadiens a repréciser le champ de cette loi de peur des dérives liberticides. Désormais cet article stipule « qu’est exclue du champ de cette définition toute action individuelle ou collective relevant de l’expression des droits et libertés reconnus par la Constitution et les lois de la République ».
Le Tchad a été frappé par deux attentats en un mois. Le 15 juin dernier, 23 personnes ont perdu la vie dans une double attaque visant le commissariat central de la capitale et l’école de police. Deux semaines après, dix-sept personnes ont été tuées au cours d’une opération de la police tchadienne contre des membres du groupe terroriste Boko Haram.
Source: afrik