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La nouvelle configuration au Sahel, un point de débat à la tribune de l’Onu

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent sur une diversité de sujets dominés par la visite de Macky Sall aux Etats-Unis où la situation au Sahel occupera une partie des travaux de l’Assemblée générale des Nations Unies, à cinq mois d’une élection présidentielle sénégalaise indécise pour plusieurs responsables du parti au pouvoir, l’Alliance pour la République (APR), qui a pourtant désigné le Premier ministre Amadou Ba comme candidat.

EnQuête souligne  que « le fossé se creuse » entre la « Cédéao des élus » et la « Cédéao des putschistes ». En effet, « face aux menaces de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) dont ils font encore partie et la montée du péril djihadiste, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont mis en place l’Alliance des Etats du Sahel (AES). Une mise en garde contre l’organisation régionale, selon nombre de spécialistes » interrogés par le journal.

Face à cette nouvelle donne, Massiré Diop, journaliste malien spécialiste des questions sécuritaires, explique qu’« il est difficile de ne pas y voir une réponse aux menaces de la Cédéao ». Pour Thierno Souleymane Diop Niang, chercheur spécialiste des relations internationales, la création de l’Alliance des Etats du Sahel marque « une volonté de renforcer la dynamique d’autoprotection ». Ce faisant, « la survie de la Cédéao et du G5 Sahel (est) en jeu », note le quotidien qui évoque aussi « les limites du partenaire russe et l’équation du financement de la nouvelle alliance » entre les trois Etats sahéliens dirigés par des juntes militaires.

Le Soleil indique que le président Macky Sall a un « agenda surbooké » à New York, aux Etats-Unis, où il est arrivé lundi pour participer à la 78ème session de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (Onu). « En attendant l’ouverture de cette importante rencontre autour du thème : +Restaurer la confiance et raviver la solidarité : accélérer l’action menée pour réaliser le Programme 2030 et ses objectifs de développement durable en faveur de la paix, de la prospérité et de la durabilité pour tous+, il a rencontré diverses personnalités » telles que le Premier ministre du Danemark, Mette Frederiksen, avec laquelle « il a eu des échanges qui ont porté sur la situation internationale, particulièrement le Sahel et les relations Europe-Afrique », souligne le quotidien national.

En revanche, Walf Quotidien précise que le Président sénégalais a eu un « accueil mouvementé à New York », soulignant que le parti « Pastef sabote la visite de Macky » Sall. « C’est devenu une habitude chez les militants du parti Pastef dissout (de l’opposant Ousmane Sonko). Ces derniers scrutent toujours le moindre déplacement du chef de l’Etat à l’étranger pour improviser des manifestations et dénoncer +les dérives de son régime+. Et ils ont remis ça avant-hier et hier, à New York, lors du déplacement du Président Sall », note le journal.

Sud Quotidien fait observer que l’Alliance pour la République (APR), le parti au pouvoir, est « face à elle-même » à cinq mois de l’élection présidentielle où il sera représenté par le Premier ministre Amadou Ba, le candidat désigné par Macky Sall pour la coalition au pouvoir après avoir décidé de ne pas briguer un troisième mandat. Toutefois, le journal soupçonne une « unité présupposée » et une « alliance contre-nature » devant le choix du Président Sall.

« +L’unité est le gage de notre victoire+. Ce vœu pieux de Seydou Guèye, porte-parole de l’APR, ne semble-t-il pas relever des douze travaux d’Hercule en perspective de l’élection présidentielle du 25 février 2024 ? Pour cause, le mal s’avère tellement profond entre le candidat choisi par le président de la République, Amadou Ba, pour diriger la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) et certains de ses camarades, que l’unité présupposée reste, pour beaucoup d’observateurs, une chimère. Conséquence : le réveil pourrait être brutal pour le parti au pouvoir et ses alliés », soutient le journal.

Le Quotidien note également que « toutes les contestations (visant Amadou Ba) viennent de son propre parti » APR alors qu’il est le « candidat approuvé par les alliés » de BBY. « Des Apéristes qui combattent un Apériste. Telle est la scène qu’offre à la vue de l’opinion le parti présidentiel. Le candidat de la majorité, Amadou Ba, est combattu par ses propres frères de parti. Tout le contraire des alliés, qui ont fini d’adouber la candidature du PM à l’issue du choix opéré par le Président Macky Sall », explique le journal.

ODL/ac/APA

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