Depuis plusieurs jours, les groupes armés se disputent la localité stratégique de Tabankort (Nord).
Alors que la tension est vive au Nord -Mali où des groupes armés se disputent la localité de Tabankort située à plus de 190 km au nord de Gao (Nord-Est), la force onusienneMinusma continuera de protéger la population, même si des rebelles venaient à réclamer son départ, a assuré lundi à Anadolu la chargée de communication de la mission, Radhia Achouri.
Les groupes armés loyalistes ( Mouvement arabe de l’Azawad (MAA ) dissident et GATIA – groupe d’autodéfense proche de Bamako) et les indépendantistes de la Coordination des mouvements de l’ Azawad (CMA) sont, ces derniers jours, sur le pied de guerre alors même que leurs leaders politiques sont engagés dans un processus de réconciliation nationale à Alger, censé aboutir sur une paix définitive entre Bamako et le nord du pays.
Ces groupes s’affrontent régulièrement pour contrôler la ville de Tabankort. Selon plusieurs médias locaux, citant Mossa Ag Attaher, le Porte-parole du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), la CMA aurait officiellement reconnu vouloir prendre ladite ville et avoir réclamer de la Minusma de quitter les lieux pour que la protection de la population revienne « aux fils de l’Azawad ».
Mais la Minusma, jointe par Anadolu, a démenti avoir reçu une telle missive, tout en a réaffirmant sa ” détermination à mener sa mission au Nord du Mali”, quelle que soit la veracité de ces menaces.
” La Minusma est au nord du Mali non seulement pour protéger la population, mais aussi pour mettre fin au conflit et nous feront tout pour y parvenir “, a ajouté la chargée de communication.
La force onusienne est fréquemment l’objet d’attaques de la part de groupes armés. La dernière en date remonte à samedi, où un casque bleu tchadien a été tué et quatre autres ont été blessés dans une double attaque à l’engin explosif, près de Kidal dans le nord-est du pays.
La Minusma, avait lancé ensuite lancé un appel ferme aux groupes concernés les exhortant au respect strict de leurs obligations conformément à l’Accord de cessez-le-feu du 23 mai 2014 obtenue par l’Union africaine sous peine de prendre «toutes les mesures nécessaires» pour protéger la population civile et le personnel des Nations Unies.
Mais ces appels ces avertissements n’ont eu encore aucun effet, selon les observateurs qui estiment que Tabankort, localité stratégique pour des trafics en tout genre grâce à un axe routier important, ne sera que difficilement retiré aux groupes armés.
A/Bamako/Fatouma Harber
Source: aa.com.tr
